Le spleen du dimanche soir, vous connaissez ? Plus que les autres dimanches, les associations écologistes l’ont vraiment ressenti en ces heures vespérales du 14 novembre 2010. Simple question d’intitulé. Jean-Louis Borloo était ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le Climat. Son successeur qui se trouve être une successeuse Nathalie Kosciusko-Morizet est nommée, pour sa part, ministre de l’Écologie, du Développement durable des Transports et du Logement. L’Energie est passé sous la compétence d’Eric Besson, nouveau ministre Eric Besson, qui hérite du maroquin de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie Numérique.
Autant dire que les associations écologistes ont vu là une reprise en main par Bercy et les « grands corps d’Etat » de la problématique énergétique française, avec à la clé, un renforcement de la politique nucléaire du pays. Quid des énergies renouvelables dans ce contexte ? Nathalie Kosciusko-Morizet tenterait, dit-on dans les couloirs des ministères, de les conserver au sein de son portefeuille au même titre que l’efficacité énergétique. Il y aurait là une logique irréfragable, tant par la recherche de cohérence avec les services de l’Ademe mais aussi la complémentarité avec les DREAL (Directions Régionales, de l’Environnement et du Logement). Un truisme : Les énergies renouvelables et l’écologie savent faire bon ménage. Même isolées aux ministères de l’Ecologie, les énergies propres ne manqueraient pas d’être promues par une ministre alliée qui a déjà fait montre de son caractère. Ce qui ne serait absolument pas le cas à l’industrie et à Bercy où les énergies nouvelles sont plutôt réputées coûteuses et superfétatoires. A suivre dans les jours à venir !