La réunion de ce lundi était consacrée au cas des grandes toitures. On rappellera que la précédente réunion avait traité des centrales solaires au sol et des petites installations dans le domaine du résidentiel jusqu’à une puissance de 16 kWc (voir la note suivante).
La proposition du ministère est de décomposer les grandes toitures en deux segments :
- Les toitures de moins de 100 kW, qui bénéficieraient d’un tarif d’achat avec un dispositif trimestriel de diminution des prix en fonction du volume installé (analogue à celui proposé pour le segment de 3 à 16 kW)
- Les toitures d’une puissance supérieure à 100 kW dont l’attribution se ferait sur appel à projet (dispositif analogue aux centrales au sol)
Ces propositions ont été vivement contestées par les organisations professionnelles représentées.
Les représentants de la filière PV ont renouvelé leurs désaccords sur les volumes de marchés proposés, considérants qu’ils ne sont pas suffisants pour permettre l’émergence d’une filière française (pour mémoire les puissances installées par an seraient : centrales au sol = 200 MW ; générateurs intégrés bâti de 3 à 100 kW = 150 MW ; générateurs intégrés bâti supérieurs à 100 kW = 150 MW). La répartition entre les différents segments de marché n’emporte pas l’adhésion des participants.
Plutôt que de raisonner en MW, les professionnels proposent de comptabiliser le coût pour la CSPE. A ce sujet les représentants de la filière considèrent que le calcul du coût évité pour EDF devrait être revu. En effet les installations solaires produisent sur les réseaux locaux, et il n’y a donc pas lieu de comptabiliser le coût du transport et de la distribution puisque l’électricité solaire est consommée localement. La commission de régulation de l’énergie (CRE) devrait examiner ce sujet.
L’ensemble des remarques et propositions ont été enregistrées par les deux maîtres d’Å“uvre de la concertation, MM Charpin (photo) et Trink, qui n’excluent pas de retenir dans leur rapport aux ministres attendu pour le 11 février, des évolutions par rapport aux propositions de la direction de l’énergie.
Dans l’ensemble cette réunion, au ton parfois vif, a permis de démontrer la solidarité des professionnels face aux propositions de l’administration.
La prochaine réunion, lundi prochain, traitera de l’industrialisation de la filière photovoltaïque française.