Le Président Emmanuel Macron a détaillé lundi 25 septembre dernier la planification écologique qui permettra à la France de réduire de 55% ses émissions de gaz à effet de serre en 2030, de protéger la biodiversité et d’agir pour l’économie circulaire. La planification écologique répond au défi de la souveraineté de la France, en organisant la fin progressive et rapide des énergies fossiles, première cause du changement climatique. Citations !
Une écologie à la française : « L’objectif qui est le nôtre, dont nous avons débattu pendant 2h30 et qui était l’objet du travail du Gouvernement depuis maintenant 14 mois, c’est de bâtir une écologie à la française, qui répond à un triple défi, qui n’est pas que le nôtre mais celui de la planète. Celui du dérèglement climatique et de ses conséquences, celui d’un effondrement de notre biodiversité et celui de ce que je qualifiais il y a un petit peu plus d’un an de “fin de l’abondance” et au fond de la rareté de nos ressources, qu’il s’agisse de l’eau, des matériaux et terres rares, etc. Pour cela, nous avons bâti une stratégie de baisse des émissions de CO2 et d’adaptation visant également à renforcer notre souveraineté, et donc réduire nos dépendances, compatible avec notre objectif de réindustrialisation et de plein emploi, et qui vise également à accompagner à la fois les territoires et les personnes qui sont les plus fragiles et donc de bâtir un chemin de transition juste ».
Sur la réduction de CO2 : « Nous avons durant les cinq dernières années réduit nos émissions de CO2 deux fois plus vite qu’auparavant. Et là où on les réduisait d’environ 1% par an, on les a réduites de 2% par an entre 2017 et 2022. Pour que nos compatriotes mesurent l’effort qui est demandé, au fond si on prend l’effort total depuis 1990, on a fait la moitié du chemin. C’est l’autre moitié qui nous reste pour atteindre la réduction de 55% des émissions de CO2 à horizon 2030. C’est donc un chemin qui est atteignable, il suppose d’aller 2,5 fois plus vite sur les 5 années à venir. Et donc là où on a ces 5 dernières années baissé de 2% par an les émissions, de réussir à baisser sur la période 2022-2030 de 5% par an ces émissions. Et de le faire par une stratégie qui correspond à la philosophie d’ensemble qui a toujours été la nôtre, qui est une politique de sobriété mesurée – ce qu’on a fait sur l’eau, ce qu’on a fait sur l’énergie ces derniers mois – où les efforts sont partagés. »
Sur la sortie du charbon : « On va réduire notre dépendance avec pour moi, un objectif qui est absolument fondamental dans cette décarbonation, c’est la sortie du charbon. Je pense que la priorité que nous nous sommes donnée pour le pays et que nous allons porter à l’Europe et à l’international, c’est sous ce mandat, et donc d’ici au 1er janvier 2027, d’être totalement sortis du charbon pour la production de notre électricité. Et c’est cette sortie du charbon qu’il faut porter en Européens et pour le monde et qui correspond là encore aux objectifs que nous fixe le GIEC, qui fixe la barre de 2030 pour sortir du charbon. La France sera en avance sur ce rendez-vous grâce à cette stratégie ».
Sur les pompes à chaleur : « Nous avons décidé d’encourager nos compatriotes, sans interdiction mais en les incitant à changer plus vite, à développer une filière industrielle de production de pompes à chaleur qui est un formidable levier de substitution, qui est beaucoup moins consommateur et émetteur. Nous avons décidé de tripler la production de pompes à chaleur d’ici à 2027 et d’arriver donc à produire 1 million de pompes à chaleur sur notre territoire et de former en parallèle 30 000 installateurs. Cet objectif nous permettra de tenir, là aussi, nos chiffres de réduction d’émissions, mais nous permettra de créer et de développer véritablement toutes ces filières. Et donc, vous le voyez, sur l’ensemble de ce spectre, on a véritablement une écologie qui crée de la valeur économique ».
Sur l’agrivoltaïsme : « Ensuite, nous voulons une écologie qui protège les Français et la nature. C’est la mission qui nous est donnée. C’est aussi pour ça que je crois que l’écologie a quelque chose de régalien à cet égard. Et ce qui est au cœur de la stratégie d’ensemble qui est la nôtre. Travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir par l’écologie une réponse à la baisse des rendements par l’agrivoltaïsme, la biomasse, les carburants durables qui sont des mécanismes de revenus complémentaires mais qui vont permettre justement de protéger leurs revenus ».