Isabelle et Jean-Marc Aeschlimann vivent en appartement et n’ont pas accès à leur toiture. Ils aimeraient néanmoins pouvoir profiter de l’énergie solaire propre et gratuite. Qu’à cela ne tienne, ils ont eu l’idée de produire de l’électricité solaire à partir d’une table posée sur leur terrasse. Nom du projet : WaTTable, une façon de démocratiser la production et la consommation d’énergie solaire. Une équipe d’ingénieurs, issus du bureau Planair, a ainsi conçu cette fameuse table, un plateau de verre, constitué de 72 cellules photovoltaïques. A la différence d’un meuble de jardin traditionnel, la table est équipée d’un micro-onduleur qui convertit l’énergie du panneau en courant électrique. Celui-ci est injecté, via un simple câble électrique, directement dans une prise 220V standard.
Elle permet de couvrir entre 5 et 20% des besoins électriques d’un ménage. Si elle est branchée toute l’année, elle alimente en électricité grosso modo tous les appareils électroniques en veille, à l’exemple des ordinateurs, de la machine à café ou du réfrigérateur», indique le site Facebook des concepteurs.
Il faut savoir que depuis le début de l’année en Suisse, il est autorisé d’auto-consommer l’énergie produite. Elle ne doit plus être réinjectée obligatoirement dans le réseau. «En outre, il n’est pas nécessaire d’obtenir une autorisation du distributeur électrique pour acquérir une table solaire car elle produit 200 kWh par année», précise Isabelle Aeschlimann.
L’équipe de WaTTable souhaite démarrer la commercialisation dès cet automne, via des sites internet et des salons. Avec comme objectif la vente de 1000 tables en une année. Quant au prix du meuble, il devrait être inférieur à 1000 francs suisses soit un peu plus de 800 euros. Plusieurs dimensions seront également proposées ainsi qu’un modèle inclinable avec deux pieds centraux. Celui-ci permettra de gagner en rendement en étant en position verticale l’hiver et en position horizontale l’été. Le projet, qui a été sélectionné pour participer à la finale du Cleantech Genève Win & Boost, pourrait déboucher sur la création d’une start-up à Genève.
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