Matthieu Vidard, le sémillant présentateur de La Tête au Carré recevait vendredi 19 février dans le Clud des Têtes au Carré, André Gennesseaux fondateur d’Energiestro et lauréat du prix mondial de l’innovation venu présenté son concept de stockage de l’énergie solaire. « J’ai trouvé un moyen de résoudre le problème de l’énergie avec du béton, du béton pour alimenter le réseau électrique, éclairer, chauffer. Ma solution consiste à comprimer le béton avec un enroulement sous tension tout autour, de telle manière que le béton reste en compression jusqu’à la vitesse maximale. Pour simplifier, on va dire que nous le ficelons comme un rôti. Et notre grand projet est de créer de grandes centrales photovoltaïques dans des endroits très ensoleillés comme les déserts de manière à alimenter le réseau mondial avec une énergie propre et bon marché. Avec un coût de stockage aussi faible, les énergies renouvelables vont enfin pouvoir remplacer les énergies polluantes ». C’est ainsi qu’André Gennessaux a présenté son innovation lors du TEDx de Paris, un passage repris en préambule de l’interview radio.
En fait, depuis près de quinze ans, André et son épouse Anne Genneseaux, travaillent sur la question du stockage de l’électricité produite par l’énergie solaire afin de répondre à l’intermittence de la production. Trop chers, les volants à inertie acier ont laissé place ces derniers mois à un volant en béton VOSS, qui apporte un coût bien plus faible, à l’achat et à l’entretien, et un bon rendement. VOSS arrive à un coût de moins de 200 dollars par kilowatt-heure, contre environ 400 à 500 dollars avec des batteries lithium-ion. A noter que l’entretien de VOSS ne coûte à peu près rien et la durée de vie est presque infinie, là où les batteries cale après quelques milliers de cycles.
Parmi les problèmes rencontrés, la résistance du béton en traction résolu par ficelage du béton via une fibre qui a fait l’objet d’un brevet. Ainsi ficelé, le béton résiste à des rotations aux alentours des 1000 km/h. Economique, résistant, performant, VOSS serait donc promis à un bel avenir. Les particuliers, les opérateurs de réseaux électriques, les pays en développement, sont demandeurs. Des unités de stockage permettraient d’électrifier des régions entières avec des sources d’énergies renouvelables. La commercialisation pourrait commencer dans deux ans.
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