Dans la cadre du programme européen POCTEFA, une journée d’échanges Franco Andorrane « Energie » s’est tenue dans la principauté, à Andorre La Vieille le 17 avril dernier en présence du chef du gouvernement andorran Antoni Marti et de la Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et du Développement Durable Silvia Calvo, des présidents des chambres de commerce d’Andorre et des Pyrénées-Orientales, respectivement Miquel Armengol et Bernard Fourcade mais aussi du président du pôle de compétitivité DERBI André Joffre. L’occasion de croiser les regards sur les questions énergétiques de part et d’autre des Pyrénées et d’avancer sur une future coopération en matière de bonnes pratiques et de solutions partagées !
L’Andorre a signé les accords de Paris le 22 avril 2016 et les a ratifiés un an plus tard. On peut clairement y voir le signe d’une volonté politique de s’aligner sur les efforts internationaux pour lutter contre les changements climatiques. Pour ce faire, une transformation du modèle énergétique actuel vers un modèle plus durable relève de l’indispensable. L’Andorre ne produit que 15% de l’énergie qu’elle consomme. Elle est ainsi très dépendante des réseaux français et espagnols. La principauté travaille d’ores et déjà sur un plan global avec des objectifs de 37% de CO2 en 2030 et un parc de 50% de véhicules électriques à horizon 2050. « Nous avons un intérêt commun avec la France. Il n’est qu’à voir la coopération entre les Pyrénées-Orientales et l’Andorre dans le domaine des énergies renouvelables. Je désire aujourd’hui que des expériences soient partagées pour avancer plus loin et plus vite » a déclaré en préambule de la journée le chef du gouvernement andorran Antoni Marti.
La journée s’est donc focalisée autour de futurs partenariats envisageables entre les entreprises des deux pays, avec l’appui des grands groupes comme Engie ou EDF. Les solutions viendront de cette approche gagnant-gagnant où l’expertise des uns fait progresser le savoir-faire des autres dans la lutte contre le réchauffement climatique, la quête d’autonomie, le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la valorisation des ressources locales ou encore la mobilité électrique. La présentation de la centrale hydroélectrique d’Arcalis, véritable prouesse technique, réalisée par la Société Hydroélectrique du Midi (SHEM groupe Engie) et des entreprises andorranes comme Engitec et PER SA, a suscité un vif intérêt de par les synergies dégagées par les entreprises porteuses de ce projet qui fait de la station de ski d’Andorre, une station 100% verte sur le plan énergétique.
L’intervention de Gaël Parrens, Vice-Président de Qualit’EnR sur les signes distinctifs de qualité pour les professionnels des ENR a également retenu l’attention. La mise en place de ce label qualité intransigeant a notamment permis à la filière française du solaire thermique quasiment mettre un terme au contre-référencement qui polluaient la profession. Un cahier des charges qualitatif de certifications, en ligne avec les directives européennes qui seraient susceptibles d’intéresser les installateurs andorrans. Gaël Parens a ainsi lancé un appel à la ministre Silvia Calvo pour évoquer une possibilité de formations et d’échanges de salariés entre les PME des deux pays pour familiariser les équipes de techniciens andorranes avec les contraintes liées à la certification Qualit’EnR. Une initiative à creuser Une prochaine rencontre est prévue avant l’été entre les institutionnels et les professionnels des filières en France, cette fois, et en présence des acteurs espagnols de la transition énergétique. Pour une nouvelle journée d’échanges qui devrait voir se concrétiser de nouvelles actions de coopération !