Par Richard Loyen, Délégué Général, Chargé des relations avec les collectivités et de la chaleur solaire
C’est une évidence qu’il faut réaffirmer : le succès de la chaleur solaire comme levier de décarbonation des territoires dépendra de sa visibilité dans l’opinion. Si nous voulons atteindre en France les 10 TWh annuels de chaleur solaire d’ici 2035, nous devons sortir de l’ombre. Communiquer davantage, mettre en lumière les solutions, faire connaître les progrès et les opérations exemplaires, c’est à notre portée.
Ainsi SOCOL a récemment publié une dizaine de fiches d’opérations de référence et produit une vidéo, une autre est à venir. SOCOL est également présent sur le salon Interclima avec un stand et deux conférences sur la chaleur solaire à destination du tertiaire et des bailleurs sociaux. Nous serons également présents au Salon des Maires et des collectivités (du 19 au 21 novembre), à Energaïa (11 et 12 décembre à Montpellier), avec un pavillon dédié, des ateliers et une conférence qui mettra en lumière les grandes centrales solaires. Et nous vous réservons de bonnes surprises pour BePositive à Lyon en mars 2025.
Ces jours-derniers, SOCOL était à Interclima et a pu saluer une bonne nouvelle : la remise à l’un de nos adhérents, Solisart, du trophée CFP-ICO dans la catégorie « Equipements Techniques » pour l’installation de production de chaleur du centre de balnéothérapie de Bonneville (74). 60 m² / 42 kW de panneaux solaires assurent le chauffage des locaux, de l’eau chaude du bassin et des douches et couvrent ainsi 70% des besoins thermiques de l’établissements de soins. Ce prix récompense la collaboration étroite entre Aria Fluides, Fradet Ingenierie et de Solisart, pour un équipement ultra bas carbone grâce à la chaleur solaire. Une référence savoyarde qui pourra inspirer de nombreux prescripteurs en France pour du tertiaire à très haute performance. La preuve par l’exemple, le solaire thermique peut être un puissant levier de décarbonation qu’il ne faut plus négliger !
Une récente publication sur LinkedIn rappelait que la solarisation du réseau de chaleur solaire de Narbonne, #Narbosol a réussi au-delà des espérances. Avec une production solaire de plus de 0,7 MWh/m²/an, elle dépasse de près de 8% l’objectif de productivité fixé par la convention de financement ADEME du projet. Les 3 200 m² / 2.8 MW de panneaux solaires économisent 580 tonnes de CO2 / an avec 2300 MWh délivrés au réseau, couvrant 17% de ses besoins annuels.
Une autre publication mettait en avant l’outil d’évaluation économique du solaire thermique collectif #Outisol, proposé par SOCOL, qui permet aux porteurs de projets et aux bureaux d’études de déterminer les premiers ratios pour une installation et d’avoir un aperçu du montage financier. D’autres rappelaient l’intérêt de la chaleur solaire pour alimenter les process industriels à basse température (< à 100°C) ou éclairaient les prescripteurs sur les pompes à chaleur solaire à haute performance. LinkedIn est devenu un vecteur de communication incontournable pour notre secteur : rejoignez ou taguez la page SOCOL pour y faire croître la communauté de la chaleur solaire collective. Et continuez de publier des informations inspirantes pour qu’elles soient repartagées.
En France, on n’a pas de pétrole, pas de gaz, mais on a une industrie solaire thermique, une filière et des compétences pour substituer massivement des importations fossiles par la valorisation d’une ressource partout disponible. Et s’il faut se réjouir que de plus en plus de collectivités portent des plans locaux de solarisation, il faut bien constater que, trop souvent, ceux-ci se limitent pour l’heure au déploiement du seul photovoltaïque. Mais là aussi, ça bouge : ainsi la Métropole de Montpellier, avec la CCI de l’Hérault, organise dans le cadre de son plan solaire métropolitain, une rencontre dédiée au solaire thermique le 17 octobre prochain. Production solaire avec stockage low-tech combinable avec les autres sources de chaleur renouvelable et de gaz vert, la chaleur solaire mérite définitivement plus de visibilité.