Thierry Mueth : « Nous n’espérons pas un faux départ »

Les Journées Européennes du Solaire ont été lancées hier à Marseille à bord du bateau solaire MS Turanor Planet Solar. Ce bijou flottant vient de réaliser un tour du monde avec, comme seul carburant, l’énergie du soleil. Une prouesse technologique qui conforte les défenseurs de l’énergie solaire dans leur combat. Thierry Mueth, président d’Enerplan, en tête !

Il était un peu plus de 11h30 hier sur le quai d’honneur du Vieux-Port en face la mairie de Marseille. Après 585 jours de mer autour du monde et une escale à Monaco, le bateau solaire MSTuranor Planet Solar glisse sur l’eau dans un silence assourdissant. Il revient mouiller en France pour la première fois après son périple de 60 000 kilomètres. Ce catamaran d’exception est en fait invité d’honneur pour le lancement des Journées Européennes du Solaire (JES) organisées en France par l’association Enerplan. Après avoir félicité l’équipage, Thierry Mueth, président d’Enerplan, s’est appuyé sur la performance pour faire passer un message fort sur l’énergie solaire.

Traversée des océans, traversée du désert

« Le MSTuranor Planet Solar fait mentir l’ancien gouvernement qui voyait l’énergie solaire comme quelque chose d’aléatoire, de non fiable et de coûteux. Ce bateau solaire vient de réaliser un tour du monde à la seule énergie du soleil qui montre bien que l’énergie solaire n’est pas aléatoire mais aussi qu’elle est fiable pour une première dans des conditions difficiles à travers les océans et enfin qu’elle permet de faire des économies de coûts car pas une goutte de carburant n’a été utilisée durant le périple » assure Thierry Mueth. Le MS Turanor, c’est donc la preuve par l’exemple et par le symbole que le solaire dispose d’un futur rayonnant comme le rappelle le slogan des JES. Et pour poursuivre dans la métaphore, Thierry Mueth évoque ces dix-huit mois de traversée conquérante et visionnaire des océans alors que dans le même temps, la filière photovoltaïque française connaissait pour sa part une véritable traversée du désert. L’initiateur de cette éco-aventure Planet Solar, Raphaël Domjan, s’est d’ailleurs étonné de la dichotomie entre l’euphorie ressentie au départ de son bateau et la morosité constatée à l’arrivée sur le marché de l’énergie solaire qui sera pourtant « l’énergie incontournable de demain » admet-il.

L’énergie solaire devient compétitive

Et même l’énergie du présent répond en écho Thierry Mueth. Avec la forte baisse des coûts, l’énergie solaire photovoltaïque devient peu à peu compétitive par rapport au réseau. « C’est la première fois qu’une technologie liée à l’énergie voit ses coûts être divisés par trois en moins de cinq ans. Il s’agit là d’un facteur de progrès indéniable. Au-delà de la France, elle devient déjà ainsi très compétitive dans les pays de la SunBelt. Le potentiel à l’export est immense » reconnaît le président d’Enerplan qui se positionne sur une nouvelle ligne de départ pour l’énergie solaire. Il donne quitus au nouveau président qui s’est engagé à légiférer au plus vite. « Nous n’espérons pas un faux départ. Nous voulons juste le développement d’une énergie solaire normale » confie-t-il. Et Richard Loyen de conclure en rappelant les 550 manifestations des JES axées plus spécifiquement sur les écoles primaires et la jeunesse. Comme un clin d’Å“il à François Hollande qui lui aussi a décidé de miser sur la jeunesse mais aussi sur la justice, celle d’un développement harmonieux des énergies renouvelables !

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