Alors que la France s’apprête à passer à la vitesse supérieure dans le développement des énergies renouvelables, une attention particulière doit être portée aux tarifs d’achat du solaire dont le mode de calcul apparait très clairement biaisé et pénalisant pour l’ensemble de la filière. Dans le cadre d’une question écrite, Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée nationale, a interpellé la Ministre de l’énergie sur les modalités d’application de la dégressivité des tarifs d’achats de l’électricité produite par l’énergie solaire.
En application de l’arrêté du 4 mars 2011, des coefficients de dégressivité s’appliquent à ces tarifs d’achat, chaque trimestre, en fonction du nombre de demandes complètes de raccordement au réseau effectuées durant les précédents trimestres, et non en fonction des raccordements effectivement réalisés. Or, un récent rapport d’ERDF a montré un fort taux d’abandon des projets inscrits dans la file d’attente de raccordement pour des projets inférieurs à 100 KWc. Seuls 45% des projets inscrits en file d’attente depuis 2010 auraient été raccordés effectivement, et 43% auraient été simplement abandonnés par leurs promoteurs.
Conclusion : la dégressivité est en partie basée sur des projets qui n’aboutiront pas…
« Il conviendrait de prendre pour base, pour ce calcul de dégressivité, les projets effectivement menés à terme et raccordés au réseau. Cela permettrait une meilleure attractivité des tarifs d’achat, et contribuerait donc à relancer une filière qui peine à croître tout en reflétant plus fidèlement la réalité du secteur » souligne Denis Baupin qui appelle donc à une révision du mode de calcul issu de l’arrêté 4 mars 2011 .
Question écrite à Ségolène Royal -dégressivité des tarifs d’achats du solaire PV :
M. Denis Baupin interroge Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur l’application de la dégressivité des tarifs d’achats de l’électricité produite par l’énergie solaire. En effet, un récent rapport d’ERDF aux producteurs a montré un fort taux d’abandon des projets inscrits dans la file d’attente de raccordement pour des projets inférieurs à 100 KWc. Seules 45% des projets inscrits en file d’attente depuis 2010 auraient été raccordés effectivement, et 43% auraient été simplement abandonnés par leurs promoteurs.
Or, en application de l’arrêté du 4 mars 2011, des coefficients de dégressivité (S et V) s’appliquent à ces tarifs d’achat, chaque trimestre, en fonction du nombre de demandes complètes de raccordement au réseau effectuées durant les précédents trimestres, et non en fonction des raccordements effectivement réalisés. L’indicateur choisi ne parait donc pas adapté au calcul du tarif d’achat qui est appliqué aux producteurs. En effet, cette dégressivité est en partie basée sur des projets qui n’aboutiront pas. Il conviendrait donc de prendre pour base, pour ce calcul de dégressivité, les projets effectivement menés à terme et raccordés au réseau. Cela permettrait une meilleure attractivité des tarifs d’achat, et contribuerait donc à relancer une filière qui peine à croître tout en reflétant plus fidèlement la réalité du secteur.
M. Denis Baupin souhaite donc interroger Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur l’opportunité de réviser ce mode de calcul issu de l’arrêté du 4 mars 2011, en prenant pour base de la dégressivité les projets effectivement raccordés et non les inscriptions en liste d’attente.
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