Alors que les aléas climatiques sur le territoire national et les périodes de sécheresses successives impactent historiquement la qualité et les volumes des vins français (2ème vendange la plus faible depuis 1945), Sun’Agri, pionnier de l’agrivoltaïsme, dévoile les résultats des vendanges 2024 de ses 2 sites pilotes, en Occitanie et en Région Sud sur lesquels sont testées et comparées simultanément plus de 16 modalités.
En viticulture, le Domaine de Nidolères dans les Pyrénées Orientales (66) est un précurseur et une référence mondiale. C’est le tout premier vignoble équipé de la technologie agrivoltaïque dynamique et le seul aujourd’hui à pouvoir mesurer sa performance au travers de 4 années de vendanges. Dans le contexte climatique qui touche sévèrement les Pyrénées-Orientales (sécheresse chronique et températures records) et fait s’effondrer les rendements des vins du Roussillon, le dispositif continue de démontrer sa capacité à maintenir les volumes et lisser la production d’années en années, avec une hausse de rendement observées sous pilotage agronomique de l’ordre de +30% par rapport à la parcelle témoin, comme l’an passé et sur chacun des cépages. Le domaine compte désormais deux parcelles agrivoltaïques pilotées par Sun’Agri en temps réel, 3 cépages (bientôt 5), deux modalités de pilotage des panneaux - agronomique (Sun’Agri) ou solaire (solartracking) – et les zones témoins, soit 12 modalités différentes au total.
Il en va de la survie de la viticulture du Sud de la France
Dans le Vaucluse (84), même constat. Sur le site de recherche de Piolenc, le Grenache noir est cultivé par la Chambre d’Agriculture avec et sans protection agrivoltaïque, mais aussi avec et sans irrigation. Alors même que ce territoire n’a pas subi d’aléas climatiques ou de stress hydriques majeurs en 2024, les résultats sont similaires et sans équivoque. “Toutes les régions françaises souffrent de ce climat devenu fou ; certaines d’entre elles plus encore. J’ai entendu des vignerons catalans choisir de ne pas aller vendanger leurs parcelles cette année, les volumes trop faibles n’auraient pas remboursé le coût de leur vendange, et beaucoup envisagent l’arrachage. Replanter de nouveaux cépages ? Un pari fou dans un climat devenu aride (forte mortalité des jeunes plants, enjeu d’accès à l’eau) et un contexte de marché du vin guère plus encourageant. On peut survivre à la 2ème pire année de vendanges depuis 1945, mais pas quand elles se succèdent. Ceci n’est pas épisodique et va s’accentuer : en Vallée du Rhône et sur le pourtour méditerranéen, les experts du climat prévoient une hausse des températures d’au moins 2,7°C et une baisse significative des précipitations d’ici 25 ans. Si l’on veut que la filière viticole française survive à ça, il faut apporter à ces entrepreneurs un avenir et des solutions performantes. L’agrivoltaïsme est l’une d’entre elles. » explique Cécile Magherini, Directrice de Sun’Agri.
Encadrés
Résultats 2024 en Occitanie : hausse de rendements de l’ordre de +30%
par rapport aux parcelles témoins adjacentes et cultivées à l’identique, moyenne des 3 cépages cultivés.
- +60% de rendement pour les récoltes de Chardonnay
- +30% pour le Marselan,
- +20% Grenache blanc.
- A l’inverse, un pilotage solaire – dynamique mais sans intelligence agronomique – peut provoquer des pertes de rendements jusqu’à 50%.
Résultats 2024 en Région Sud : hausse de rendements de l’ordre de +30%, avec et sans irrigation
- +37% de rendements sur les vignes en Grenache noir irrigués (en Kg raisin/pieds)
- +28% de rendements sur le même cépage mais non irrigué
- +23% de rendement entre une vigne non irriguée mais protégée par la structure agrivoltaïque et sa zone témoin, elle irriguée.
De véritables micro-climats pour atténuer les effets du changement climatique sur la qualité des vins
Au-delà d’un effet bouclier contre les climats extrêmes, le dispositif optimise en temps réel le microclimat et le bien-être de la plante : la température ambiante est modérée, elle baisse entre jusqu’à -4°C lors des pics de chaleurs et l’humidité augmente entre +10 et 15%. Les besoins en irrigation sont réduits de -20 à -70% et la protection agrivoltaïque peut même se substituer à l’irrigation quand celle-ci n’est pas possible. Des résultats qui impactent notamment la mortalité des jeunes plants, qui diminue de -25 à -50% selon les sites. A l’inverse, en période de gel, la baisse des températures est enrayée jusqu’à +2°C. La plante est ainsi moins soumise à des stress environnementaux successifs (thermiques, hydriques, radiatifs) qui peuvent enrayer son développement et ses rendements sur plusieurs années. L’agrivoltaisme assure ainsi une protection cumulative, en évitant les chocs et les arrêts de croissance et lissant la production d’années en années d’une part, mais aussi en préservant la qualité et l’équilibre de ses saveurs. Les vignes cultivées sous les panneaux permettent ainsi de produire du vin avec 1,5° d’alcool en moins, contrant les effets d’un ensoleillement excessif et de la chaleur, et la maturité précoce. L’acidité des vins blancs est préservée, et les palettes d’arômes développées très contrastées. « L’agrivoltaïsme est aussi un nouvel outil pour le vigneron pour maintenir et travailler les qualités aromatiques de son vin. La différence dans le verre est bluffante. » explique Cécile Magherini, qui organise des ateliers dégustation régulièrement sur les salons.
« Accompagner 300 agriculteurs et viticulteurs dans leur résilience climatique d’ici 2030 »
Dans le détail, différents équipements et capteurs sont installés sur les sites, au niveau du sol et dans l’air (stations météorologiques, tensiomètres, compteurs connectés qui mesurent la consommation en eau sur la parcelle, vidéos…). Ces mêmes capteurs sont installés sur la zone témoin, pour comparer les données récoltées avec celles de la parcelle protégée et dialoguent en temps réel avec les modèles agronomiques de Sun’Agri (IA brevetée) pour donner les consignes optimales de pilotage des panneaux. “L’impact des sécheresses et des canicules sur la production agricole et viticole a triplé ces dernières décennies et la filière est en crise. Entre 2010 et 2020, 100 000 exploitations agricoles ou viticoles ont déjà disparu et 50% des exploitants partent à la retraite d’ici 2030. Le métier qui cumule coût d’entrée, risques long terme et pénibilité peine à recruter les agriculteurs de demain. Pour leur donner des perspectives, il faut traiter de front le sujet de la pérennité et la compétitivité de notre agriculture et celui de la transmission, l’attractivité et le sens du métier. En tant que climate tech pionnière de l’agrivoltaïsme, nous avons une ambition : accompagner 300 agriculteurs et viticulteurs dans leur résilience climatique d’ici 2030, soit 1000 hectares protégés”, conclut Cécile Magherini, Directrice Générale déléguée de Sun’Agri.