Start-up : la success story Enerfip dans le financement participative des EnR

Fondée en 2014, Enerfip est une plateforme de financement participatif qui permet aux citoyens d’investir dans des projets d’énergie renouvelable. Avec aujourd’hui plus de 24 000 membres, 230 projets financés et plus de 80 Millions d’euros collectés (dont plus de 32 M€  en 2020), le succès de la start-up Montpelliéraine prouve qu’une autre finance et qu’une autre épargne sont possibles, solidaires, transparentes et écologiques. Soucieuse également du bien-être de ses collaborateurs, Enerfip a conçu un management original s’inspirant de l’Holacratie.

 

La raison d’être d’Enerfip

 

Enerfip est une plateforme de financement participatif basée à Montpellier, dédiée aux projets de la Transition Énergétique. Elle a été créée par trois amis, professionnels et experts des énergies renouvelables, ayant la volonté d’accélérer la transition énergétique :

 

>>> Léo  Lemordant, ingénieur pour le développement de concessions hydroélectriques de grande puissance,

>>> Julien Hostache, a développé pour le compte de grandes sociétés du secteur plus de 200 centrales photovoltaïques dont la 1ère centrale au sol de France en 2008,

>>> Sébastien Jamme, a participé au montage de financement de centrales hydroélectriques et biomasse.

 

Elle permet de sensibiliser le grand public aux enjeux de l’énergie à travers des projets au cÅ“ur des territoires. Soucieuse d’inclure les citoyens, Enerfip leur propose de devenir acteurs de la transition énergétique avec des investissements accessibles à tous, sans frais (à partir de 10 € et sans plafond maximal obligatoire.) Il s’agit d’un véritable circuit court appliqué à l’épargne, en mettant en prise direct porteurs de projets et riverains. « L’objectif d’Enerfip est de faire de la pédagogie sur la nécessité et la désirabilité de la Transition Energétique auprès de nos concitoyens. Elle leur donne accès à des investissements verts et transparents auxquels ils n’auraient pas accès autrement. » déclare Léo Lemordant, co-fondateur et président d’Enerfip.

 

Une entreprise libérée

 

Dans une optique de donner plus d’autonomie à leurs collaborateurs et de favoriser leur épanouissement au sein de la start-up, les fondateurs ont décidé d’appliquer les principes de l’holacratie. « Nous avons une organisation interne la plus plate possible (1 niveau hiérarchique), avec une grande autonomie laissée aux collaborateurs dans l’organisation de leur travail au quotidien. Les co-fondateurs fixent l’orientation stratégique, mais le suivi opérationnel se fait de façon horizontale. Ce système que nous avons fait évoluer au fil des années fonctionne plutôt bien, avec de nombreux aspects positifs pour le management et la fidélité des équipes. Par contre, cela demande une organisation interne béton, une gouvernance claire et acceptée, une rigueur dans l’application des process par chacun, une définition précise des tâches de chacun, et une organisation du cadre des prises de paroles. Bref, cela demande des efforts et une vraie conviction par le management que cela peut marcher. » explique Léo Lemordant.

 

Une forte croissance en 2020 qui devrait se poursuivre sur 2021

 

Malgré la crise sanitaire, Enerfip a multiplié les réussites en 2020 avec plus de 32 M€ collectés. « Nous avons eu une excellente dynamique sur 2020. Nous n’avons pas eu d’effets négatifs de la crise sanitaire que cela soit sur le financement des projets ou sur le nombre de collectes proposées qui ont été plus nombreuses qu’en 2019. Je dirais même qu’avec la crise, les citoyens sont plus soucieux de donner du sens à leur épargne et d’investir dans des projets bénéfiques non seulement pour leur porte-monnaie mais aussi pour la planète » détaille Léo Lemordant. Pour 2021, la start-up a de belles perspectives avec déjà 16 millions € collectés en 2 mois  et 60M€ prévues sur l’année. En effet, le  nombre de porteurs de projets continue d’accélérer avec de plus en plus de projets proposés. De belles occasions pour les citoyens d’investir dans des projets permettant la transition énergétique de leurs régions. « Le big bang réglementaire qui est tombé en novembre avec l’harmonisation européenne va faire évoluer le secteur du crowdfunding. Les plateformes françaises sont plutôt bien positionnées et en avance (technologiquement, structuration interne, financement) dans l’UE, mais cela pourrait aussi inciter des acteurs extra-UE à venir sur ce marché du fait de sa taille démultipliée » conclut Léo Lemordant

 

Encadré

Les collectes qui ont marqué 2020 

La collecte la + rapide :

2 400 000€ de collectés en moins de 30 min pour le projet solaire de Saint-Gein

Le + gros montant collecté : 3 000 000€ pour le projet Enersol

La collecte en méthanisation : 2 000 000€ pour le projet Cop’Vert

La + grosse collecte sur le + petit territoire : 1 100 000€ pour le projet de Pouzin

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