Alors que le marché de l’individuel concernant les Chauffe Eau Solaires individuels (CESI) et Systèmes Solaires Combinés (SSC) s’essouffle, le segment de marché du solaire collectif montre une croissance constante depuis 2008 (56 000 m² en 2008, 66 000 m² en 2009, 80 000 m² en 2010 et 104 000 m² en 2011). Porté par le Fonds Chaleur dans l’existant et le bâtiment neuf de type BBC, l’année 2012 voit le secteur du collectif concentrer près de la moitié de la surface des nouvelles installations solaires en France. De quoi envisager l’avenir avec optimisme pour le solaire collectif dans la dynamique de la démarche Socol !
Le passage d’un marché de niche à une généralisation de l’eau chaude solaire collective dans le secteur du bâtiment représente aujourd’hui le véritable enjeu auquel la filière doit répondre. Pour accompagner ce développement de manière qualitative et parvenir à une généralisation de l’eau chaude solaire collective dans le bâtiment, la filière s’organise pour améliorer la qualité de son offre et structurer son développement. SoCol, initiative portée par Enerplan depuis trois ans avec le soutien de l’ADEME, ouvre la voie de cette structuration en posant et recommandant les bonnes pratiques à observer pour assurer la diffusion d’installations solaires collectives performantes et durables.
Socol, l’allié d’une installation réussie
SoCol, c’est l’accompagnement des acteurs d’un projet solaire sur les phases de conception, installation et exploitation. Cette plateforme collaborative réunit déjà plus de 130 professionnels de tous bords (installateurs, bureaux d’études, exploitants, industriels et maîtres d’ouvrage …). C’est grâce à ses groupes de travail et ses réunions thématiques que SoCol est désormais en capacité de diffuser ses recommandations, des solutions simples et accessibles à tous sur son site web : www.solaire-collectif.fr. Socol, c’est d’abord et avant tout des explications pour réussir une bonne conception de l’installation. Il est ainsi fortement conseiller de privilégier un maître d’Å“uvre disposant des qualifications nécessaires (par exemple les qualifications solaires portées par l’Organisme de Qualification de l’Ingénierie – OPQIBI1) et/ou justifiant d’une expérience confirmée dans le dimensionnement d’installations solaires collectives. Un référentiel de formation pour la conception d’installations solaires en collectif a été développé au sein de la plateforme SoCol avec comme objectif la montée en compétence des structures d’ingénierie. Aujourd’hui, il est utilisé par plusieurs organismes pour proposer une offre de formation homogène répartie sur le territoire. Par ailleurs, une bibliothèque de schémas permettant la diffusion des bonnes pratiques est disponible depuis le 30 novembre sur le site. En plus de sa cohérence avec la réglementation thermique, cette technologie en constante innovation montre une force d’intégration en matière architecturale. Dans les constructions neuves, les panneaux solaires sont utilisés comme éléments architecturaux à part entière. Dans l’existant, les panneaux s’adaptent au mieux pour concilier performance et esthétisme. Le capteur solaire porte une double fonctionnalité : énergétique et architecturale. Ses différentes typologies d’implantation (garde corps, allèges, brise-soleil, en verrière, sur châssis en toiture terrasse, mur façades ) doivent être prises en compte dès la conception des projets. La sensibilisation des architectes fait partie des éléments déterminants pour faciliter l’intégration de cette technologie dans le bâtiment et favoriser sa large utilisation.
Et Socol va plus loin encore, histoire d’éclairer les arcanes du solaire thermique pour :
Une mise en Å“uvre conforme aux règles de l’art
Une instrumentation adaptée permettant un suivi opérationnel
Une prestation de maintenance adaptée et une exploitation intelligente
La GRS, l’engagement contractuel des intervenants sur les résultats
Le solaire thermique collectif déjà incontournable
Alors que la Réglementation Thermique 2012 prévoit une obligation minimum en énergies renouvelables et un seuil de consommation de 50 kWhep/m²/an dès le 1er janvier 2013 pour l’individuel, un délai dérogatoire de deux années s’applique pour le résidentiel collectif. Avec une dérogation de 15% supplémentaire, la consommation totale par m² de logement et par an s’élève à 57.5 kWhep. Cela ne rend donc pas systématiquement nécessaire le recours à une solution performante pour la production d’eau chaude sanitaire. Ce délai supplémentaire peut être considéré par l’ensemble des acteurs de la filière comme une opportunité permettant de gagner en expérience et en compétence, et concourir à une baisse des coûts à l’horizon 2015. Cependant, la méthode de calcul développée pour la RT 2012 ne contient aucun garde-fous pour valoriser l’énergie solaire. Afin d’être virtuellement plus performant d’un point de vue réglementaire, certaines équipes de maîtrise d’Å“uvre peuvent avoir tendance à augmenter la surface des capteurs au détriment de la réelle performance de l’installation. Le calcul réglementaire n’est en aucun cas assimilable à une mission de conception d’une installation performante et pérenne. Une étude technique spécifique de conception est nécessaire pour définir le juste dimensionnement de l’installation. Au-delà des exigences réglementaires, les labels HPE et THPE 2012 (Haute et Très Haute Performance Energétique 2012), visent des consommations d’énergie inférieures à la réglementation thermique (respectivement -10% et -20%). Ces labels rendront incontournable le recours aux systèmes de production d’eau chaude sanitaire solaire sur le segment de marché du collectif et de l’individuel, à travers une exigence de performance accrue. Prendre le parti de l’énergie solaire thermique, c’est couvrir en moyenne 50% des besoins d’eau chaude et économiser 100 à 300 kg de CO2 par m² de capteurs solaires et par an. C’est donc réaliser une économie financière et énergétique importante tout en participant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En plus des atouts intrinsèques à l’énergie solaire : technologie fiable et durable, le solaire thermique collectif, soutenu par l’ADEME au travers du Fonds Chaleur, bénéficie d’arguments porteurs comme la maîtrise des charges et une réponse face à l’inflation programmée du coût des énergies conventionnelles. Socol offre à la filière l’opportunité de répondre qualitativement aux demandes du marché. Structuré et guidé par ces règles de conduite, le segment de l’eau chaude solaire collective a tous les atouts pour convaincre et garantir des performances.
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