Le retour à l’emploi avec les énergies vertes, c’est possible. Le groupe énergétique VALOREM s’est engagé avec Carcassonne Agglo et Toulouse Métropole Emploi pour réserver 7% minimum des heures de travail à un public précaire pour la construction de deux parcs photovoltaïques dans l’Aude et en Haute-Garonne. Une initiative sociale intéressante et louable qui montre combien les énergies renouvelables peuvent être créatrices d’emplois locaux
En pleine crise des gilets jaunes et au cÅ“ur du grand débat national qui pose moult questions, d’aucuns apportent déjà des réponses concrètes à l’injustice sociale fortement ressenti dans les territoires et autour des ronds-points de la ruralité oubliée. C’est le cas du groupe VALOREM, opérateur en énergies vertes implanté à Carcassonne depuis 15 ans qui a souhaité se mobiliser et agir concrètement pour l’emploi local, dans un premier temps dans le département de l’Aude en souffrance avec un taux de chômage à plus de 12%. Ainsi mercredi 7 novembre 2018, Carcassonne Agglo et VALOREM ont acté l’intégration de clauses sociales d’insertion pour la construction du futur parc photovoltaïque d’Alzonne. Une première initiative pour un marché privé dans le département de l’Aude.
Les clauses sociales d’insertion, un dispositif qui fait ses preuves
Via cette convention, VALOREM s’est engagé à réserver 7% des heures de travail nécessaires à la construction du futur parc à des personnes très éloignées de l’emploi. Ce dispositif devra favoriser le retour à l’emploi de publics désignés comme prioritaires par le service insertion de Carcassonne Agglo. Seront notamment concernés les demandeurs d’emploi de longue durée, les jeunes de moins de 26 ans, les allocataires du Revenu de Solidarité Active et des minimas sociaux, les personnes reconnues Travailleurs Handicapés. Pour Régis Banquet, Président de Carcassonne Agglo, « Certains de nos concitoyens sont aujourd’hui touchés par une grande précarité, pour les accompagner vers un nouveau départ nous agissons en faveur de l’insertion. Avec l’aide des entreprises qui s’engagent, les clauses sociales d’insertion sont une solution efficace pour un retour vers l’emploi et la formation. » Pour Frédéric LANOE, Directeur Général du groupe VALOREM « les clauses d’insertion sont un levier extrêmement efficace pour générer de l’activité sur les territoires. Nous souhaitons voir ce dispositif s’étendre et pour nous engager dans une transition énergétique citoyenne et populaire ».
Conjuguer le développement durable et le développement social
Quelques semaines plus tard, rebelote avec Toulouse Métropole Emploi (TME). Début janvier 2019, Sylvie Rouillon-Valdiguié, vice-présidente de Toulouse Métropole, présidente de Toulouse Métropole Emploi (TME) et adjointe au Maire de Toulouse et Jean-Yves Grandidier, président du groupe VALOREM ont co-signé une nouvelle convention appliquant des clauses d’insertion sur le chantier d’un parc photovoltaïque. Sur la commune de Noé, l’énergie verte est donc aujourd’hui vecteur d’emploi local. La société Noé Energies, détenue à 100% par le groupe français et indépendant VALOREM, est devenue la première unité de production d’énergie solaire de Haute-Garonne à insérer une clause sociale pour la réalisation de ses chantiers. Noé Energies s’engage là aussi à ce que l’ensemble des sous-traitants des lots de construction réservent au minimum 7% des heures de travail pour le retour à l’emploi. En partenariat avec Toulouse Métropole Emploi, les agences du pôle emploi, les missions locales et le réseau local de l’Insertion économique (IAE) sont mobilisés pour faciliter des embauches au plus près du chantier. De leur côté, les sous-traitants ont accepté de jouer le jeu avec VALOREM et TME pour le retour à l’emploi des personnes les plus fragilisées. Pour Sylvie Rouillon-Valdiguié : « Je suis convaincue que les clauses sociales sont également un levier de transformation culturelle, particulièrement sur la manière d’insérer les personnes qui peuvent être exclues de l’activité économique. C’est pourquoi, j’ai souhaité que TME se mobilise aux côtés de VALOREM dans cette démarche qui conjugue le développement durable et le développement social. Toulouse Métropole Emploi agit pour réunir tous les acteurs de l’insertion car cela contribue au développement de l’emploi local et à de nouvelles formes de coopération ». Jean-Yves Grandidier abonde largement dans ce sens : « J’ai la conviction que la transition énergétique doit se faire pour et avec les habitants du territoire. Il est donc normal pour ce chantier de parc photovoltaïque de Noé que les acteurs locaux aient accès à l’emploi. C’est inscrit dans les « gènes » du groupe VALOREM pour acter notre attachement au développement local et de façon durable ».
Partager les retombées économiques des énergies renouvelables
Faire participer les citoyens à travers l’emploi, mais aussi à travers le financement pour une meilleure acceptation des projets et un ancrage positif des futurs parcs dans les territoires ! En sus de ces clauses sociales, VALOREM a donc tenu à mettre en place des financements participatifs sur ces deux projets. Le financement participatif pour le parc photovoltaïque de Noé a été un succès grâce aux citoyens qui ont réuni près de 400 000 euros. A Alzonne, VALOREM s’est associé avec la commune, désormais actionnaire du projet. L’opérateur a également mis en place une campagne de financement participatif sur la plateforme de crowdfunding Tudigo. Elle permet aux habitants de l’Aude et des départements limitrophes de bénéficier directement des retombées économiques de la future centrale solaire via une opération à un taux d’intérêts de 5 % sur une durée de 4 ans. Montant atteint par l’opération : 268 950 €, la campagne a déjà atteint la moitié de son objectif. Depuis 2017, VALOREM généralise peu à peu ces méthodes sociales et participatives à l’ensemble de ses chantiers en énergies renouvelables. Ces projets de centrale solaire d’Alzonne sont ainsi développés en étroite collaboration avec les forces vives du territoire. Ces projet vertueux applique les trois piliers du développement durable : l’environnemental, l’économique et aujourd’hui le social avec notamment la mise en place de clauses sociales pour l’insertion.
Encadré
La centrale d’Alzonne sur une friche industrielle
Revaloriser des sites en friche impropres à l’agriculture pour produire de l’énergie verte. Situé sur la commune d’Alzonne, le projet photovoltaïque de VALOREM se construit sur une friche industrielle abandonnée depuis plus de 30 ans. Après sa mise en service en juillet 2019, ces 6 hectares fourniront 6 180 MWH d’électricité verte, sans aucun danger pour l’environnement et ses habitants. Cette production équivaut à la consommation électrique annuelle de plus de 9 000 personnes soit 3 fois la population d’Alzonne.
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