GreenUnivers, spécialiste de l’information économique concernant la transition énergétique en France, vient de publier aujourd’hui un dossier sur les salaires des cadres dans les énergies renouvelables (EnR) en partenariat avec le cabinet de recrutement Elatos. Cette étude permet de réaliser une photographie précise des salaires négociés sur 18 postes clés dans les entreprises de l’éolien, du solaire, de la méthanisation et des bureaux d’études. Ces données ont été obtenues lors d’entretiens réalisés avec des responsables de ressources humaines et des dirigeants d’entreprises pour analyser les tendances de fond du marché de l’emploi et des pratiques de rémunération. Elles montrent que les salaires d’embauche des cadres dans les entreprises des énergies renouvelables se situent à un niveau plus élevé que dans de nombreux autres secteurs. Aussi, selon les secteurs des EnR des écarts sont mis en évidence. Par exemple, les salaires dans les entreprises du solaire sont particulièrement en hausse. Un responsable du développement ayant dix ans d’expérience dans le solaire est embauché à 91 000 €/an, contre 62 000 €/an dans l’éolien.
Et c’est l’un des enseignements majeurs de cette enquête 2019 : le secteur du photovoltaïque est de plus en plus rémunérateur. Alors que les salaires pratiqués y étaient généralement plus faibles que dans l’éolien, la tendance semble s’inverser. « Les salaires pour des postes à responsabilités dans l’énergie solaire tendent vers ceux de l’éolien, voire les surpassent désormais. Un phénomène qui s’explique sans doute par l’attrait considérable des investisseurs pour cette énergie qui lui assure de belles perspectives, mais aussi l’intérêt que les grands groupes, désireux de gagner rapidement des parts de marché, portent aux profils solaires expérimentés », analyse le PDG d’Elatos. Une situation qui peut s’expliquer également par l’augmentation de la taille des entreprises PV et la concentration du secteur. Ainsi les salaires négociés ces 12 derniers mois sur des postes de responsables du développement sont supérieurs dans le photovoltaïque par rapport à l’éolien ou à la méthanisation. Ce n’était pas le cas l’année dernière.