Réaction à la loi d’accélération des ENR
Le point fort de la loi d’accélération des ENR repose incontestablement sur la volonté d’imposer rapidement des ombrières sur des sols d’ores et déjà anthropisés comme le sont les grands parkings des zones commerciales.  Pour Romain Butte, directeur général de Green Yellow France, ce projet de loi va dans le sens de l’histoire et colle parfaitement à la mission que s’est fixée Green Yellow dès les commencements. A savoir privilégier les toitures et les espaces artificialisés. Le foncier de Casino comme terrain de jeu…
Actionnaire historique de Green Yellow, le groupe de grande distribution Casino avait pour objectif de valoriser ses actifs avec des installations solaires. « Cela fait plus de 10 ans que nous travaillons sur le potentiel foncier et l’écosystème de notre actionnaire le groupe Casino et bien sûr d’autres acteurs industriels et commerciaux. L’énergie décentralisée installée sur des sols artificialisés, c’est notre ADN. Le fonds Ardian qui a pris 75% des parts de Green Yellow en octobre dernier poursuit la même stratégie et affiche son activisme afin d’en concrétiser le bien fondé. Avec bien sût l’autoconsommation placée désormais au-dessus de la pile des projets à réaliser par les grands groupes et les PME. Nous trouvons que cette loi donne un cadre et permet de se projeter sur le long terme. Elle répond aux besoins de décarbonation de l’économie et au Scope 3 qui incite l’ensemble des entreprises des supply chain à faire des efforts en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La loi LOM qui oblige à installer des bornes de recharge de véhicules électriques couplée à la future obligation pour le solaire stimule aussi le marché. Nous sommes en capacité de répondre à ces deux obligations en même temps. Cela va booster le marché » souligne Romain Butte.
A bien y regarder ces derniers mois, plus que l’administratif, c’est bien les approvisionnements en modules et en matériels qui ont ralenti la réalisation des projets. « Aujourd’hui, nous accélérons notre développement en France. Nous maîtrisons bien nos projets en toitures et en ombrières avec des délais de mise en service entre 12 et 18 mois. C’est assez rapide. En revanche pour les projets au sol et agrivoltaïques, il est certain qu’il faut aller plus loin dans la simplification des procédures pour obtenir les autorisations. Les temps de réalisation sont plus longs que dans d’autres pays. C’est un vrai sujet. On ne pourra pas remplir les objectifs ambitieux de la PPE si les complexités administratives perdurent. C’est un fait. Il faut aussi donner des moyens à l’administration pour faire face à la multiplication des projets solaires qui fleurissent un peu partout » poursuit Romain Butte.
Avant la crise énergétique et le conflit ukrainien, les développeurs solaires allaient chercher les clients et argumentaient pour convaincre de la pertinence d’installer des centrales photovoltaïques. « Aujourd’hui, le sujet s’est inversé. Les entreprises sont en fortes demandes. Nous avons énormément de sollicitations. C’est même devenu une question d’urgence au vu de la flambée des prix de l’énergie. Mais ce n’est pas facile pour des entreprises dont ce n’est pas le cœur de métier de se lancer dans de tels projets. Une entreprise comme Green Yellow dispose de l’expertise et permet aux clients en demandes d’externaliser les risques à l’heure de la hausse des CAPEX et des coûts de financement avec les taux qui s’envolent. Pour l’autoconsommation, nous proposons des solutions en tiers investissement qui permettent de diviser par deux ou plus de deux sur le long terme la facture de la part autoconsommée. Sachant que l’autoconsommation peut concerner jusqu’à 25 à 30% des besoins d’un site de l’entreprise, on est dans le gagnant-gagnant. Reste à la loi de prendre en compte ce qui relève désormais de l’urgence à la fois économique et climatique » conclut Romain Butte.
Encadré
La dynamique de Green Yellow    Â
Green Yellow, c’est aujourd’hui 930 MW en service ou en cours de construction pour 775 centrales solaires installées. Le rythme de développement est soutenu avec une multiplication par deux des implantations solaires en seulement vingt-quatre mois. Aujourd’hui Green Yellow dispose de 4,2 GW dans son pipe line.