Vous souvenez-vous de la fameuse route solaire de Tourouvre-au-Perche, inaugurée en grande pompe par Ségolène Royal en décembre 2016 ? Sous un ciel normand désespérément gris en ce 22 décembre 2016, la ministre de l’Environnement de l’époque en manteau rose bonbon déambule sur des dalles photovoltaïques. Auréolée de gloire après le succès de la COP21 à Paris, Ségolène Royal se rêve en héroïne de la planète. « C’est une utopie qui devient réalité, une première mondiale ! » s’enthousiasme la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Une myriade de journalistes immortalise l’image d’une petite Zoé blanche glissant sur la voie tracée à l’entrée du village de 1 500 âmes. Ce premier kilomètre de route solaire va se démultiplier, promet la ministre, exaltée. D’ici 2020, au moins 1 000 kilomètres de routes seront équipés de panneaux solaires, dans une France « à la pointe de l’innovation. […] C’est regardé dans le monde entier ! ». Rien de tout cela n’arrivera. Huit ans plus tard, le monde entier regarde encore : le compteur est à zéro. La route solaire de Tourouvre-au-Perche a même été démantelée au printemps 2024. Une épopée solaire désastreuse à lire dans Le Point !
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