Installée depuis 2015 dans l’espace Tecnosud de Perpignan, l’école d’ingénieurs Sup’EnR, partenaire du groupe INSA, connaît un succès fulgurant auprès des jeunes lycéens à l’heure des inscriptions sur Parcoursup. Il faut dire que les énergies renouvelables attirent une jeunesse en quête de sens. Qui plus est, dans des métiers à fort potentiel de recrutement ! Description d’un établissement qui colle à l’époque et qui attend son nouvel écrin.
Les énergies renouvelables ont incontestablement le vent en poupe et affichent une forte attractivité auprès des jeunes gens. Les entreprises spécialisées recrutent à tour de bras – des ingénieurs et des techniciens – pour réaliser des projets solaires ou éoliens qui se multiplient sur tout le territoire mais aussi à l’international. Les développeurs français sont à ce titre parmi les plus actifs sur la planète et sur tous les continents. Dans ce petit monde du renouvelable en ébullition, le recrutement est un peu devenu ce que le « mercato » est au football. La pénurie fait monter les salaires et les plus talentueux se voit offrir des postes à des niveaux de rémunération plus que substantiels. En résumé, le renouvelable, c’est attrayant et ça paye…
Des milliers de candidatures chaque année
Pas étonnant donc d’apprendre que l’école Sup’EnR de Perpignan, partenaire du groupe INSA, reçoit chaque année plusieurs milliers de candidatures – 6650 exactement l’an dernier – pour seulement 24 places. Oui, vous avez bien lu, 24 places. « Depuis les années 2020 et l’épisode Covid, nous augmentons de 1000 candidats supplémentaires chaque année. Lors des dernières journées portes ouvertes de l’INSA Toulouse, le stand de Sup’EnR a connu un afflux incroyable avec plus de 4000 visiteurs, des lycéens farouchement intéressés et des parents enthousiastes qui poussent les gamins dans cette voie d’avenir » confie Régis Olivès, directeur de Sup’EnR. La jauge dérisoire de 24 places disponibles au vu de la demande est l’équivalent d’un groupe de TD. « Question de moyens humains ! » déplore le directeur qui doit trouver chaque année au sein de l’abondance des candidats les deux douzaines les plus motivées pour l’aventure Sup’EnR. Les deux premières années se déroulent à l’INSA Toulouse via le partenariat qui unit l’école au groupe éponyme. Les trois dernières années ont lieu sur Tecnosud à Perpignan, au sein d’un écosystème renouvelable très dense, à côté du CNRS PROMES et de ses laboratoires peuplés de chercheurs de haut niveau, mais aussi du pôle de compétitivité DERBI installé non loin de là , et bientôt sur le site, qui ouvre aux acteurs du monde socio-économique. Sans oublier les labos d’altitude de PROMES CNRS du four solaire d’Odeillo en Cerdagne ! Autant d’atouts qui ont pesé dans la balance à l’heure du choix de Perpignan. Analepse !
« Un nouveau bâtiment accueillera Sup’EnR pour la rentrée 2026 »
Cette implantation de Sup’EnR à Perpignan n’a, en effet, pas coulé de source. Ce projet d’école a démarré sa gestation dès 2009. Les enseignements des premières années seront dispensés au sein du département énergétique Polytech délocalisés à Perpignan. En 2015, le ministère arbitrera quant au maintien de la formation EnR à Perpignan. Quelques semaines à peine après le dépôt d’un dossier à la Commission des Titres ingénieurs du Ministère, Sup’EnR obtiendra son label d’école d’ingénieurs. Avant même la création, un rapprochement avait été initié avec le groupe INSA qui était très intéressé par cette formation EnR. Très vite, Sup’EnR intégrera le groupe INSA dont la renommée n’est plus à faire. « Les élèves ingénieurs intègrent Sup’EnR dès la première année. Les deux premières années se déroulent à l’INSA Toulouse, les trois dernières à Perpignan. Au-delà de la technique, du dimensionnement et des business models, nous formons aussi les futurs ingénieurs au droit de l’environnement, à l’aménagement du territoire et aux humanités. C’est la force de la formation. A la sortie, croyez-moi, ils ne manquent pas de propositions en matière d’insertion professionnelle dans les grands groupes, les PME, les bureaux d’études avec une évolution rapide au sein des entreprises » assure Régis Olivès impatient de voir sortir de terre la future école dont la première pierre devrait être posée début 2025 à Tecnosud. « Un nouveau bâtiment accueillera Sup’EnR pour la rentrée 2026, un espace de plus de 3 500 m² et 15 millions d’euros d’investissement. Il devrait nous permettre de doubler les effectifs en ouvrant la formation à l’alternance. La capacité du nouvel ensemble sera de 300 étudiants. Les élèves du Master énergie solaire de l’UPVD rejoindront les lieux, tout comme certaines salles du labo PROMES, dans une deuxième tranche » conclut Régis Olivès. De quoi rendre encore plus attractif une école, Sup’EnR, qui a le vent en poupe et qui rayonne dans la formation aux métiers de l’énergie solaire et éolienne !                                  Â