Remise en cause des tarifs solaires : Enerplan déplore le passage en force du gouvernement et en appelle aux parlementaires

Le gouvernement vient de décider de passer en force, en déposant son amendement visant à revoir rétroactivement les contrats antérieurs à 2011.  Enerplan conteste et regrette cette décision qui s’apparente à un abus de pouvoir. Le principe de remise en cause unilatérale et rétroactive d’un contrat par le gouvernement est totalement inacceptable.

 

Sur le fond, les arguments avancés ne sont pas du tout convaincants. Ils s’appuient sur des notions  floues  avec  une  comparaison  totalement  anachronique  entre  le  coût  du  solaire d’aujourd’hui  et  celui  d’il  y  a  dix  ans.  Enerplan  rappelle  que  si  l’énergie  solaire  est  si performante aujourd’hui, c’est parce qu’il y a eu des entreprises pionnières qui ont pris le risque d’investir il y a dix ans au moment de la crise financière.

 

Avec le dépôt de cet amendement, le gouvernement abandonne ces entreprises et crée un précédent :  beaucoup  de  partenaires  de  l’État  sont  désormais  en  droit  de  se  poser  des questions sur la solidité de la parole publique et de se demander qui sera le prochain à être visé.

 

Enerplan  pense  qu’il  existe  d’autres  voies  pour  trouver  un  accord  entre  l’État  et  les professionnels qui satisfassent les deux parties sans passer par un amendement qui affaiblit durablement  la  signature  de  l’État,  qui  est  contradictoire  avec  la  politique  affichée  de  la Transition Énergétique, et qui est une source de contentieux potentiels à venir.

 

Enerplan appelle les députés et sénateurs à ne pas voter cet amendement et à pousser le gouvernement à privilégier la voie de la discussion avec les professionnels pour trouver une évolution des contrats d’un commun accord.

Daniel Bour, Président d’Enerplan « appelle les parlementaires à évaluer les conséquences de  ce  passage  en  force  qui  affaiblit  la  confiance  dans  la  parole  de  l’État.  En  rejetant  cet amendement,  députés  et  sénateurs  peuvent  signifier  au  Gouvernement  le  poids qu’ils accordent à la parole donnée, et l’inciter à reprendre le dialogue. La transition Énergétique et la France s’en trouveraient beaucoup mieux. »

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