L’intégration d’EnR dans le système existant s’accompagne d’un besoin urgent de flexibilité supplémentaire. Et si les batteries électriques des véhicules…
Une étude récente de l’association professionnelle Eurelectric en collaboration avec EY montre que le besoin de flexibilité devrait doubler d’ici 2030 en Europe. Par rapport à 2021, on s’attend à une multiplication par 2,4 sur une base journalière (contre 153 térawattheures (TWh) auparavant) et par 1,8 sur une base hebdomadaire (contre 137 TWh). C’est le signal clair que les structures existantes atteignent leurs limites. Les batteries des véhicules électriques présentent une solution prometteuse. Sur les cinq prochaines années, ces batteries pourraient mettre à disposition une capacité avoisinant les 114 TWh. Ce potentiel reste encore néanmoins en grande partie inexploité. Frank Spennemann, Senior Manager Charging Solutions Energy chez Mercedes-Benz, souligne clairement l’importance de la recharge bidirectionnelle, en particulier de la technologie vehicle to grid, pour la réussite de la transition énergétique : « Les simulations de recherche montrent que les véhicules bidirectionnels jouent un rôle décisif dans la stabilité du réseau et le passage aux énergies renouvelables. » En France, les premiers clients peuvent dès aujourd’hui utiliser les batteries de leurs véhicules comme systèmes de stockage électrique au service du réseau. En échange, l’électricité de recharge est gratuite. Cela est possible grâce à une coopération entre le constructeur automobile Renault et The Mobility House. Marcus Fendt, Managing Director de The Mobility House, explique : « L’option de stockage la plus avantageuse repose sur les batteries de véhicules électriques, car les voitures sont en moyenne stationnées 23 heures par jour. En Allemagne, le trajet journalier moyen est de 36 kilomètres, ce qui correspond à une consommation d’environ 8 kWh. C’est encore moins avec les voitures électriques plus efficaces. »