En Allemagne, le dernier programme de R&D pour le solaire thermique basse température a été doté d’un budget de 10 M€. Il est entré en vigueur en août 2011. Pour 2013, le budget devrait même atteindre 20 M€, preuve de l’intérêt que portent les Allemands sur cette thématique. Deux sujets sont ainsi jugés prioritaires en R&D outre Rhin : Le process industriel solaire et, dans une moindre mesure, les réseaux de chaleur. Une feuille de route solaire thermique produite par le BSW (Association du solaire allemande) paraitra en ce mois de juin 2012 confirmant la vitalité de la R&D et son aspect éminemment stratégique pour relancer la filière non seulement dans le pays mais aussi pour l’export vers l’Europe et au delà .
En Autriche, c’est du même acabit. En 2011, même si la quantité de PV installée a été pour la première fois supérieure à celle en solaire thermique (en puissance équivalente), la R&D en solaire thermique n’en demeure pas moins une priorité. Elle a été très activement soutenue avec plus de 6 M€ en 2011. Fin mai 2012, le lancement d’un nouveau programme pour le développement des énergies propres s’est doté d’un budget de 27,2 M€ sur 5 sujets (efficacité énergétique, énergies renouvelables, réseaux, stockage, projets spécifiques). Le solaire thermique devrait à nouveau se tailler la part du lion avec une perspective de 6 à 8 M€ dédiés. De plus, le gouvernement autrichien souhaite développer la création de projets transnationaux sur des sujets transversaux à plusieurs pays européens sur l’épineux dossier du financement du solaire thermique.
En France, nous sommes plutôt dans une période de vaches maigres. L’Ademe travaille tout de même actuellement avec les spécialistes et acteurs de la R&D du solaire sur la création d’une feuille de route stratégique Solaire thermique qui devrait être rendue publique d’ici la fin de l’année 2012.