L’émission La Méthode Scientifique de Nicolas Martin du 10 février dernier sur France culture était consacrée à l’énergie solaire. Son titre : Solaire, ça chauffe ? Comment fonctionne l’énergie photovoltaïque et sur quels principes reposent sa production ? Quels sont les avantages et les limites de cette technologie ? Comment la recherche est-elle mobilisée pour améliorer les performances du photovoltaïque ? Une émission radio solaire pour tout comprendre de l’énergie éponyme !
Quoi de mieux qu’une belle journée ensoleillée pour faire un point sur le déploiement de l’énergie solaire ? Une manne énergétique tombée du ciel, et qui fait rêver ingénieurs et écologistes depuis des décennies. Imaginez un peu : la quantité d’énergie solaire qui atteint la surface de la Terre en un an est équivalente au double de toute l’énergie obtenue de toutes les ressources non renouvelables exploitées depuis les débuts de l’humanité. Oui mais voilà , une fois qu’on a dit ça, il y a le mur du réel. Le rendement, le stockage, la distribution… Où en est-on exactement dans le déploiement de l’énergie photovoltaïque, dont on nous annonce qu’elle représentera 70% de l’énergie consommée d’ici la fin du siècle ?
Énergie solaire : ça chauffe ! C’est le programme lumineux qui est le nôtre pour l’heure qui vient… bienvenue dans La Méthode scientifique.
Et pour faire le point sur le déploiement de cette énergie, et sur les obstacles qui restent à sa généralisation, La Méthode Scientifique a reçu Anis Jouini, chef du département de l’énergie solaire au CEA-Liten, et directeur de l’institut national de l’énergie solaire et Alexis Vossier, chargé de recherche CNRS au laboratoire procédés matériaux énergie solaire.
Alors que les conclusions de la Convention pour le climat vont être examinés par l’Assemblée Nationale, La Méthode Scientifique a choisi de s’intéresser à l’énergie solaire, et au photovoltaïque. On ne peut pas dire pour l’heure que la France brille dans cette filière avec à peine plus de 2% du mix énergétique, notre pays accuse un retard certain comparé à d’autres, y compris plus au nord  comme l’Allemagne ou les Pays Bas.
Et pourtant, si nous souhaitons atteindre les objectifs chiffrés par la loi de transition énergétique de 2015 qui prévoit de passer à 32% la part des énergies renouvelables, il va falloir consentir un petit effort, d’autant que le potentiel est extrêmement grand. La France étant avec l’Espagne et l’Italie parmi les pays les plus ensoleillés d’Europe, si on ne prend en compte que le potentiel inexploité sur toitures, il représente à lui seul trois fois plus que la puissance de l’ensemble du parc de production française, toutes filières confondues. Comment expliquer que cette énergie, décrite comme une manne, n’ait pas encore rendu toutes ses promesses pourtant si largement vantées ?
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Le reportage du jour
Rencontre avec Nathanaëlle Schneider, chercheuse CNRS en chimie à l’Institut Photovoltaïque de France et médaille de bronze CNRS 2020. En quoi consiste la technologie de l’Atomic layer deposition (ALD° et comment cette technologie est-elle testée en laboratoire pour améliorer les performances des panneaux photovoltaïques du futur ? Par Antoine Beauchamp.
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