Les agences de presse ont publié pendant le week-end des « bios » de Nicole Bricq, nouvelle ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie que certains attendaient plutôt au ministère du budget qu’à celui de l’écologie. Pourtant son engagement en faveur de l’environnement date de 20 ans lorsqu’elle faisait partie du cabinet du ministre de l’environnement.
Pour s’en convaincre voici la note publiée sur le blog du « Pôle écologique du PS » qui regroupe des élus et des militants socialistes qui souhaitent une plus grande prise en compte des questions environnementale au sein de leur parti :
« Nicole Bricq, « simple » spécialiste des finances publiques ? Un tel portrait est trop réducteur: Nicole Bricq est non seulement une fine spécialiste des finances publiques, mais elle est également engagée, et de longue date, dans la défense de l’environnement et des idées écologiques.
Pour ne citer que les éléments de sa carrière qui ont trait aux problématiques de son actuel portefeuille : en 1992, elle entre au cabinet de Ségolène Royal, alors ministre de l’écologie ; en 1997, membre de la Commission des finances, elle est l’auteur d’un rapport sur la fiscalité écologique ; en 1999, elle effectue une mission pour le premier ministre sur la transposition de la directive sur le marché du gaz.
Elle a également travaillé sur les risques industriels, suite à la tragédie d’AZF, et est l’auteur d’une proposition de loi sur la réforme du régime des catastrophes naturelles (2003). Sa proposition de loi pour encadrer les crédits à la consommation s’inscrit dans cet idéal politique qui défend l’homme contre un consumérisme effréné non respectueux des ressources naturelles.
Toujours en 2003, elle participe à la fondation de l’association « Respire » avec plusieurs responsables socialistes et écologiques pour définir par des propositions concrètes pour le développement durable.
En 2008, Nicole Bricq rejoint le Pôle écologique du PS. Elle a soutenu la contribution du Pôle Pour un socialisme écologique et la Motion B lors du congrès de Reims. En 2009, elle émet dans le cadre de la commission Keller plusieurs propositions pour une fiscalité carbone. Enfin, plus récemment, dans le département de Seine et Marne dont elle est sénatrice, elle est l’auteur d’une proposition de loi.
Parce qu’elle possède une double compétence, si rare, qui lui permet d’allier sa connaissance des finances publiques à la défense des valeurs écologiques, le choix de Nicole Bricq est le bon. En effet, alors que les contraintes budgétaires pèsent sur l’action publique, la maitrise des dispositifs fiscaux et financiers est indispensable pour entreprendre les réformes et le domaine environnemental (énergie, biodiversité, transports…) et mettre en Å“uvre la transition écologique.
Les associations de défense de l’environnement ne s’y sont pas trompées, qui ont accueilli avec satisfaction cette nomination.
Bonne chance, Madame la Ministre, chère Nicole, avec toi, nous en sommes sûrs, l’écologie sera bien défendue. »