La FNSEA, les JA (Jeunes Agriculteurs) et l’APCA (assemblée permanente des chambres d’agriculture) ont organisé un colloque sur le thème « Agriculture, énergies renouvelables et compétitivité » le mercredi 8 décembre 2010. Et autant dire que les échanges n’ont pas fait dans la dentelle à l’égard de la politique gouvernementale ! « Nous comprenons que des ajustements tarifaires soient nécessaires. Mais encore une fois, le gouvernement impose un texte sans aucune concertation. Et, comme en janvier et en août derniers, les changements réglementaires imprévisibles compromettent de nombreux projets portés par des agriculteurs », s’est ainsi insurgé Pascal Ferey, président de la commission environnementale de la FNSEA, qui a trouvé la façon de procéder du gouvernement particulièrement « abjecte ».
« Qui paiera les 8.000 à 15.000 € engagés par les agriculteurs si leurs projets sont rejetés par ce décret inattendu ? Le gouvernement veut purger la file d’attente des projets spéculatifs qui enchérissent les factures d’électricité des citoyens. Très bien ! Mais les projets photovoltaïques agricoles ne sont pas spéculatifs ! Nous voulons les sauver de la purge qu’entraînera ce moratoire », a-t-il poursuivi tout en souhaitant une concertation plus large avec le gouvernement pour dégager enfin une ligne politique claire concernant le photovoltaïque. Et Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA de conclure : « Il est urgent de cesser ce bazar ambiant autour du photovoltaïque. En la matière, les agriculteurs ne sont pas opportunistes, ils veulent être une force de proposition. »