Steadysun a signé avec le CEA un accord de collaboration pour perfectionner ses services de prévisions de production solaire. Il s’agit d’anticiper, jusqu’à la minute près, la production issue de cette énergie pour en faciliter l’intégration dans les réseaux électriques et le marché de l’énergie. Ce projet concerne des installations classiques photovoltaïques, mais aussi des technologies d’avenir telles que les centrales solaires thermodynamiques (CSP), et les centrales photovoltaïques à concentration (CPV).
Le programme, d’un budget de 800 k€ sur 2 ans, s’appuiera sur les équipements et démonstrateurs du CEA implantés à l’Institut National de l’Energie Solaire (INES) près de Chambéry, et à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Il permettra en outre à Steadysun de bénéficier de l’expertise des laboratoires du CEA sur les différentes technologies de production solaire.
Lors de la signature du contrat, Xavier Le Pivert, président de Steadysun, a déclaré : « Je suis très heureux de ce partenariat qui nous donne l’occasion d’amplifier notre effort de R&D et de continuer à offrir à nos clients des services toujours plus performants et innovants ». Ce programme renforcera la spécificité de SteadySun qui a montré son efficacité en termes de qualité de prévision, en mêlant des modèles physiques et mathématiques. « Je suis ravie de lancer cette collaboration, permettant aux activités du CEA à l’INES de conforter leur position dans les domaines de la gestion et de l’optimisation de l’énergie solaire. Toutes les conditions sont réunies aujourd’hui pour que Steadysun soit leader autour de ces thématiques. » a résumé Florence Lambert, directeur du CEA-Liten.
Un enjeu important pour l’avenir
Cette collaboration intervient au moment où l’énergie électrique issue du solaire va devoir de plus en plus s’intégrer au marché existant. Ce que met en place l’Europe en est un bon exemple : L’Union Européenne souhaite augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique pour atteindre 20% en 2020, puis 27% en 2030. Et en même temps, la Commission européenne a adopté le 28 juin 2014 de nouvelles lignes directrices encadrant les aides d’Etat à l’énergie. Celles-ci imposent de recourir à des mécanismes de rémunération fondés sur une vente sur le marché de l’électricité à partir du 1er janvier 2016 pour les installations solaire de plus de 500 kW.
L’enjeu économique est très important, puisque pour les producteurs d’électricité, qui s’engagent à délivrer une quantité précise sur une plage horaire définie, l’écart entre production réalisée et prévue peut engendrer des surcoûts très élevés. Aujourd’hui estimé à 180GW, le parc mondial photovoltaïque sera de plus de 400GW en 2018. Le coût dû à l’incertitude sur la production pourra alors dépasser un milliard d’euros !
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