La baisse brutale du prix du baril allait-elle signer un ralentissement flagrant du développement des énergies renouvelables en 2015 ? Si l’on en juge par les investissements réalisés sur le secteur, il n’en est rien. Les énergies vertes progressent à leur rythme et volent de record en record sans se soucier des tarifs du pétrole. Elles s’affranchissent du fossile, un fait qui n’était pas complètement acquis et qui devient une vraie tendance de fond ! Près de 330 milliards de dollars ont ainsi été investis à travers le monde dans les énergies renouvelables en 2015, rapporte l’étude de Bloomberg, New Energy Finance (BNEF).
Les capacités éoliennes ont ainsi crû de 64 gigawatts et celles du solaire photovoltaïque de 57 gigawatts l’an dernier. Ces implantations ont généré 329,3 milliards de dollars d’investissements, en hausse de 4% par rapport à 2014. Voilà qui confirme l’amélioration de la compétitivité du solaire et de l’éolien, a précisé Michael Liebreich, le directeur de BNEF, En fait e 2015, solaire et éolien ont représenté à elles deux environ la moitié de l’ensemble des capacités de production d’électricité installées dans le monde quelles que soient les sources d’énergie (fossiles, nucléaire et renouvelables).
L’Europe tousse, la Chine et les Etats-Unis en plein boom
Ce record d’investissement cache cependant de grandes disparités. En Europe, les investissements ont touché un plus bas depuis 2006, avec 58,5 milliards de dollars, en baisse de 18% par rapport à 2014. D’autres régions du monde se sont montrées dynamiques. La Chine est restée largement en tête avec 110,5 milliards de dollars investis (+17% sur un an), grâce à une politique publique volontariste. Les Etats-Unis demeurent à la deuxième place du marché mondial, avec 56 milliards de dollars investis (+ 8% par rapport à 2014), avec qui plus est, une année 2016 qui s’annonce florissante au vu des nouvelles subventions annoncées. L’Inde (+23%) et le Royaume-Uni (+24%) plébiscitent également fortement mes EnR.
Et l’étude de Bloomberg de se projeter sur le long terme. Il est ainsi écrit que sur la période 2018-2040, le mix énergétique mondial devrait connaître des évolutions profondes. En 2040, les énergies renouvelables devraient totaliser un peu moins de 60 % des 6 786 GW de nouvelles capacités à installer au cour des 25 prochaines années. Elles devraient capter les deux-tiers des 12 200 milliards de dollars d’investissements que le secteur va générer. Et ce n’est pas Warren Buffet qui investit massivement dans les énergies renouvelables qui dira le contraire !
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