Le dernier Projet de Loi de Finances (PLF) du quinquennat est présenté en Conseil des Ministres, mercredi 22 septembre. Pour le CLER-Réseau pour la transition énergétique, il souligne, une nouvelle fois, l’échec de la politique gouvernementale en matière de transition énergétique.
Réchauffement climatique, crise des gilets jaunes, explosion des prix de l’énergie… depuis 2017, le Gouvernement évite de s’attaquer réellement aux problèmes sociaux, économiques et environnementaux auxquels font face les Français, préférant adopter des mesures “de bricolage”.
Rénovation énergétique : des aides mal ciblées
Les aides comme MaPrimeRénov ne sont pas orientées vers les rénovations performantes. Elles font gonfler artificiellement les chiffres de rénovations, sans faire baisser les factures de chauffage et d’électricité de manière significative, et en dilapidant les ressources du plan de relance. Le maintien a minima de l’enveloppe globale de 2 milliards d’euros pour MaPrimeRénov’ doit donc s’accompagner d’une réorientation rapide vers des rénovations performantes visant le niveau Bâtiment Basse Consommation (BBC). Dans ce contexte d’inexorables hausses des prix de l’énergie, l’atteinte de l’ambition BBC pour les logements fera chuter les consommations et les factures et protégera significativement et durablement les ménages, particulièrement ceux en précarité énergétique. Sans engager de véritable politique structurante, le gouvernement en est réduit à valider la hausse des aides curatives indispensables comme celle du chèque énergie, une hausse elle-même largement en deçà des besoins réels.
Énergies renouvelables : la France à la traîne
Côté production d’énergie, on ne peut que déplorer le retard scandaleux de la France sur les énergies renouvelables, en particulier sur la chaleur et le gaz renouvelables. Pourtant, dans le contexte de tension des marchés mondiaux du pétrole et du gaz fossiles, ces énergies favoriseraient la stabilisation des prix du chauffage et des transports. Par ailleurs, le choix du tout électrique pour offrir des débouchés à l’industrie nucléaire fait aussi peser sur les Français la facture d’un vecteur qui reste aujourd’hui le plus cher.
Transition territoriale : une absence manifeste de moyens
Enfin, malgré la généralisation des Contrats de Relance et de Transition Écologique, les solutions locales de transition énergétique, comme celles portées par les Territoires à Énergie Positive (TEPOS), restent freinées par l’insuffisance des moyens d’animation et d’ingénierie accordées pour soutenir ces initiatives.