Lundi 7 février 2012 à 19 heures, la consommation électrique en France a été de 100 500 MW. Pour faire face à cette pointe, le France a mobilisé tous ses moyens de production d’électricité. EDF a mis en service 55 de ses 58 réacteurs. 3 réacteurs seulement sont à l’arrêt pour maintenance. « La forte disponibilité du parc nucléaire est aujourd’hui essentielle. A lui seul, le nucléaire représentait 63 % de l’électricité consommée à 19 heures. Si la France fermait 24 de ses 58 réacteurs, ce ne sont pas les énergies renouvelables à elles seules qui permettraient de prendre le relai. Le photovoltaïque ne fonctionne pas à 19 heures. Quant à l’éolien, sa disponibilité est très fluctuante : sur 6 600 MW de puissance éolienne installée, 3600 MW étaient disponibles le 7 février mais seulement 800 MW le 6 février » indique un communiqué du ministère de l’industrie.
Le photovoltaïque ne fonctionne pas à 19 heures. Point barre, le débat est clos. Mais que dire alors des recherches menées par l’INES et tant d’autres centres de R&D dans le monde sur le stockge qui permettra de différer la consommation d’électricité solaire justement aux heures de pointe. Que dire de ces pics de consommation par grand froid, véritable exception française, dont est responsable le chauffage électrique qui équipe 31% des logements, un record européen, et que l’on continue à favoriser. Michèle Rivasi, porte-parole d’Eva Joly, insiste particulièrement sur la responsabilité du chauffage électrique: En 2009, 80% des logements français ont encore été équipés de chauffage électrique. Pourquoi? Parce-que nos élites réfléchissent à court-terme, pour changer, et parce qu’il faut bien écouler les surplus engendrés par nos centrales nucléaires en temps normal. Le chauffage électrique est le premier responsable des pics de consommation ». Il reste à ajouter que dans les pays où la consommation électrique est lissée sur la journée, le photovoltaïque apporte sa contribution même en ces périodes de grand froid hivernal. Et la Région PACA, balayée par le mistral et baignée de soleil en ce mois de février, pourrait profiter d’une énergie décentralisée qui viendrait en appui d’un réseau fragilisé dans la journée ! En attendant les smart grids et le stockage !