La 1ère centrale solaire thermique sur réseau de chaleur urbain de Nouvelle-Aquitaine est également la 1ère  alimentant une collectivité locale à utiliser des trackers. Innovation !
Newheat, fournisseur de chaleur renouvelable et leader de la production de chaleur solaire, a inauguré sa centrale solaire thermique EMASOL, qui alimente le réseau de chaleur de la Ville de Pons, au sud de la Charente-Maritime. Une ville précurseure en termes de transition et de souveraineté énergétique puisqu’elle fait partie des 4 villes françaises ayant massivement recours à l’énergie solaire thermique[1], la plus vertueuse, pour alimenter leur réseau de chaleur urbain. Grâce à cette installation, le réseau de chaleur de la Ville de Pons atteint un taux d’énergies renouvelables de plus de 90 % et évite l’émission de 240 tonnes de CO2 par an. Côté technique, EMASOL est la première centrale solaire thermique alimentant un réseau de chaleur urbain à  utiliser des trackers.
La Ville de Pons atteint 90 % d’EnR pour alimenter son réseau de chaleur urbain
Le réseau de chaleur de la Ville de Pons est une infrastructure publique de la Ville dont l’exploitation et la maintenance du réseau sont assurées par Dalkia dans le cadre d’une délégation de service public courant jusqu’à 2032. Ce réseau vertueux alimente en chauffage et eau-chaude sanitaire trois établissements scolaires (dont le lycée Emile Combes), le centre de secours SDIS 17, la salle des fêtes, l’Hôtel de Ville annexe, la piscine / gymnase / dojo, mais également le foyer des étudiants et le foyer du 3ème âge.
Avant l’intégration de la centrale EMASOL, le réseau était déjà  alimenté à 73 % par les énergies renouvelables grâce au couplage des chaudières biomasse et gaz. Entre mai et septembre, 100 % de la production était alors assurée au gaz naturel. Depuis sa mise en service en juillet 2021, EMASOL remplace la majorité du gaz naturel pendant ces 5 mois. En dehors de cette période, la production de la centrale solaire thermique est utilisée en priorité par rapport aux deux autres systèmes. Ainsi, le réseau de chaleur atteint désormais un taux d’énergies renouvelables supérieur à 90 %.
La centrale EMASOL possède une surface de capteurs solaires de 1 800 m² représentant une puissance crête de 1,4 MW thermiques. Ces capteurs sont associés à une cuve de stockage d’eau chaude de 500 m3, représentant environ 5 jours de production solaire maximale. Le rayonnement solaire est transformé en chaleur, stocké puis fourni au réseau pour les besoins en chauffage et eau-chaude sanitaire du quartier. La chaleur solaire pourra atteindre près de 1 000 MWh par an soit 20 % de la production annuelle totale du réseau. Ce volume d’énergie fournie en remplacement du gaz correspond à une réduction annuelle de plus de 240 tonnes d’émission de tonnes de CO2 (l’équivalent des émissions de 250 voitures roulant 10 000 km par an).
EMASOL est la première centrale solaire thermique en Charente-Maritime, et la première à alimenter un réseau de chaleur urbain en Nouvelle-Aquitaine. Grâce à  son engagement dans une ressource locale et renouvelable, la Ville de Pons réalise ses objectifs en termes de transition énergétique, mais elle gagne également en souveraineté énergétique et en maîtrise de son budget.  L’exposition du prix du MWh du réseau de chaleur au “risque gaz” ayant été réduite de 24 % à  environ 8 %, la Ville garantit durablement un prix bas et stable à ses habitants.
1ère centrale solaire sur tracker pour un réeau de chaleur urbain
En 2019, Newheat avait installé pour la première fois au monde des trackers sur une centrale solaire thermique utilisant des capteurs plans (papèterie de Condat, Dordogne). Cette fois, le bordelais a appliqué pour la première fois cette technologie à une centrale alimentant un réseau de chaleur urbain. Objectif : doper la productivité de la centrale solaire thermique et lui apporter de la flexibilité grâce à des rangées de capteurs équipées de moteurs pour les faire pivoter au fil du soleil.
Verdir les consommations énergétiques publiques.
Pour Jacky Botton, Maire de Pons : « La conscience environnementale de l’équipe municipale a rencontré le savoir-faire de l’équipe Newheat pour verdir les consommations énergétiques publiques. Forts de cette dynamique vertueuse, nous allons donner aux habitants et entreprises du secteur accès à cette énergie verte et durable. » Pour Hugues Defréville, co-fondateur et Président de Newheat : « Nous sommes fiers d’inaugurer cette centrale EMASOL, notre premier projet sur réseau de chaleur urbain dans notre belle région de Nouvelle-Aquitaine ! Le solaire thermique souffre encore d’un fort manque de notoriété alors qu’il s’agit d’une solution de production d’énergie renouvelable extrêmement vertueuse, permettant de réduire directement notre dépendance aux énergies fossiles et surtout de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs finaux. Nous invitons toutes les collectivités et acteurs du secteur des réseaux de chaleur (opérateurs de réseaux, cabinets d’ingénierie…) à suivre l’exemple de la Ville de Pons et de la Communauté de communes de la Haute Saintonge, mais également de l’opérateur Dalkia : les grandes installations solaires thermiques sont efficaces techniquement et économiquement, en particulier pour les collectivités de plus de 10 000 habitants !
Encadré
Une centrale cofinancée par Newheat et ses partenaires
Cette centrale est développée et financée par la société EMASOL, filiale de la société bordelaise Newheat, également en charge de sa conception, de sa réalisation et de son exploitation sur les 25 ans de la durée du projet. EMASOL s’inscrit dans le cadre d’une opération de financement organisé par Newheat en 2020 portant sur cinq centrales de production de chaleur solaire et récupération, comprenant la mise en place d’un financement bancaire global d’un montant de 13 millions d’euros auprès de banques de référence dans le secteur de la transition énergétique. Les Fonds Régionaux de la Transition Energétique Terra Energies, l’Agence Régionale Energie Climat d’Occitanie et OSER ENR sont également partenaires de cette opération en tant qu’actionnaires minoritaires. La Ville de Pons est également actionnaire à hauteur de 5 % du projet, en contrepartie de la mise à disposition du terrain pour l’installation de la centrale. Le projet est par ailleurs lauréat de l’Appel à Projet « Grandes Installations Solaires Thermiques » du Fonds Chaleur de l’ADEME, qui lui a permis de bénéficier d’un soutien financier pouvant s’élever jusqu’à 580 000 €. Le projet a également bénéficié d’une aide financière de la Région Nouvelle-Aquitaine pour un montant de 167 500 €.