Michel-Edouard Leclerc n’a pas l’habitude de macher ses mots. Voilà ce qu’il dit sur son blog à propos du moratoire photovoltaïque évoquant une méthode surprenante et fâcheuse : .
« Un moratoire de 3 mois qui s’annonce déjà plus long, une tarification (rachat du Kilowatt par EDF) en baisse, des mesures rétroactives qui déstabilisent les investisseurs On ne saurait reprocher aux pouvoirs publics de vouloir être économes de nos deniers. On concède aussi que certains arguments font mouche : le taux d’équipement progresse plus vite que prévu, les emplois générés en amont sont durables, mais les métiers de l’aval restent précaires et coûtent cher, etc. Bref, il y a matière à débat, et probablement à révision. Mais la méthode est surprenante et fâcheuse.
Pour s’aventurer sur ces nouveaux investissements, les particuliers et les entreprises ont besoin qu’on leur garantisse un horizon réglementaire et des perspectives financières stables. Un coup d’arrêt, hypocritement qualifié de moratoire, c’est vraiment vécu comme un sale coup par les acteurs de la filière. Mais surtout, le dossier des énergies renouvelables est encore trop insuffisamment installé dans un monde acquis à l’électricité abondante (du lobby nucléaire à celui de la voiture électrique) pour qu’on ne lui fasse pas subir une image aussi brouillonne Quand on voit ce qui reste du Grenelle de l’Environnement et la manière dont les pouvoirs publics agissent sur ce dossier du photovoltaïque, on peut se demander sincèrement si la leçon des crises énergétiques a été vraiment retenue.
Dans La Tribune du 1/02/2011, l’aérostier Bertrand Piccard (Solar Impulse) rappelle à juste titre que « le prix du solaire ou de l’éolien est momentanément plus cher que celui des énergies fossiles, mais pas leur coût. Parce que lorsque vous payez le prix du solaire ou de l’éolien, vous payez l’intégralité du coût. Alors que lorsque vous achetez du gaz, du charbon ou du pétrole, vous ne payez pas la charge environnementale de ces industries ». Au demeurant, et au-delà des arguments écologiques, je ne vois pas pourquoi on ferait fi de celui de la diversité. L’énergie solaire devrait constituer aujourd’hui un axe majeur de notre politique industrielle et énergétique.
Le blog de MEL…
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