L’Ouganda pourrait utiliser quasiment 100 % d’énergies renouvelables d’ici à 2050, selon un rapport réalisé par le WWF Ouganda sur la base des technologies actuellement mises à disposition. Le rapport, qui s’avère le premier du genre en Afrique sub-saharienne, établit une feuille de route qui permettrait au pays d’effectuer une transition raisonnable vers l’utilisation de plus de 90 % d’énergies renouvelables d’ici à 2050.
L’étude de référence propose plusieurs trajectoires susceptibles de mener à un avenir 100 % acquis à la cause des énergies renouvelables, impliquant en outre le développement social, infrastructurel et économique du pays, par le biais de la prestation de services énergétiques modernes pour les populations urbaines et majoritairement rurales. « La semaine dernière, les chefs d’État africains ont annoncé des plans en vue d’une gigantesque initiative à base d’énergies renouvelables, qui pourrait transformer le continent. Ce rapport indique que l’Ouganda pourrait jouer un rôle majeur pour aider à promouvoir cette initiative. Il souligne également le rôle positif que les énergies renouvelables peuvent jouer lorsqu’il s’agit de lutter contre la pauvreté et d’améliorer l’accès aux énergies », explique Samantha Smith, Directrice du programme global Climat et Energie du WWF.
« Adhérer aux énergies renouvelables ne représente pas seulement un enjeu lié au changement climatique. Comme l’indique ce rapport, il s’agit également d’améliorer la santé des populations en créant des emplois, et en améliorant l’accès des populations pauvres à l’énergie. Il est clair que les pays en développement comme l’Ouganda sont bien placés pour occuper une position de choix dans le cadre du développement des énergies renouvelables en Afrique. Le pays rejoindrait un nombre croissant de pays optant pour les énergies renouvelables comme leur source principale d’énergie », ajoute Dr Stephan Singer, Directeur du programme global sur les politiques énergétiques du WWF.
David Duli, Directeur du WWF Ouganda déclare enfin : « Plus de 90 % de la population ougandaise dépend toujours du bois de chauffe et du charbon de bois pour satisfaire ses besoins en énergie de cuisson, tandis que l’accès aux services énergétiques modernes comme le réseau électrique est toujours très faible, comparé à la moyenne mondiale ou même la moyenne africaine. Le besoin énergétique connaît une croissance à l’échelle mondiale et les nations en développement comme l’Ouganda n’y font pas exception. Ils ont même d’autant plus de besoins énergétiques qu’il leur est nécessaire d’améliorer le niveau de vie de leurs populations, de renforcer leurs industries et de permettre leur développement ».
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