« Lancé début février 2012 au cÅ“ur du débat présidentiel sur la future politique énergétique, l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque vise à donner une photographie trimestrielle du parc solaire photovoltaïque installé en France, en capacité et production par segment de marché, en éclairant les développements au regard des situations en Allemagne et en Italie, et en organisant la transparence sur l’évolution du coût du financement public ».
Le troisième trimestre 2013 a confirmé la tendance lourde d’une activité photovoltaïque au ralenti. Certes 204 MW ont été raccordés au réseau ce trimestre, mais cette hausse par rapport au trimestre précédent (119 MW) est inférieure aux attentes notamment pour les centrales lauréates des premiers appels d’offre. Sur les 12 derniers mois seulement 483 MW ont été raccordés, très loin du chiffre de 800 MW annoncé par le ministre comme étant le chiffre minimum pour les années à venir.
Le troisième trimestre met aussi en évidence la disparition dans les faits du système de tarif d’achat issu du moratoire, à l’exception du résidentiel (inférieur à 9 kW). Les tarifs actuels T2 (centrales semi intégrées sur les toitures entre 9 kW et 100 kW) et T5 (autres centrales supérieures à 100kW) n’ont plus de pertinence économique. Les demandes de raccordement se sont taries (T5) ou sont en train de se tarir T2. Le marché va donc dépendre quasi exclusivement des appels d’offre ; sauf si un nouveau système d’incitation est mis en Å“uvre comme l’autoconsommation.
Les Appels d’offres, lancés après le moratoire de décembre 2010, n’ont toujours pas d’effet significatif sur l’activité 30 mois après. Cela pose des questions légitimes sur l’efficacité de ce processus. En toute logique, les premiers raccordements des centrales lauréates des Appels d’Offres de 2012 devraient apparaître progressivement dans les trimestres à venir. Rappelons que 570MW ont déjà été octroyés dans ces appels d’offres. Les résultats de l’Appel d’Offre CRE 2 (400 MW) de 2013 pour les grandes centrales sont attendus en mars prochain.
La CSPE prend en charge le différentiel de coût entre le tarif accordé et le prix de gros de l’électricité qui se situe actuellement entre 4 et 5 c€/kWh. Le coût du photovoltaïque dans la CSPE a considérablement chuté pour les nouvelles centrales. Ainsi, les centrales dont les demandes de raccordement ont été déposée au 3ème trimestre 2013 coûteront 3 fois moins chers à la CSPE que les mêmes 2 ans plus tôt. Notons que les estimations de la CRE pour 2013 du coût du photovoltaïque concernent essentiellement des centrales bénéficiant de tarifs pré moratoire (décembre 2010). Ce coût évoluera beaucoup plus lentement à partir de 2014.
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