L’Inde cherche à promouvoir la fabrication solaire domestique, mais son industrie nécessite des changements structurels

L’appel d’offres pour le développement de projets d’énergie solaire connectés au réseau de 5 GW dans le cadre du schéma II du programme d’entreprise du secteur public central (CPSU) en Inde  offre une grande impulsion conçue pour promouvoir la fabrication de panneaux solaires en Inde. Malheureusement, ce programme volontariste est tombé à un moment où les fabricants domestiques d’équipements énergétiques (principalement des modules) ont du mal à tirer leur épingle du jeu en raison de l’afflux de modules importés moins chers, selon GlobalData.

 

Tarun Bhutani, chef de projet de l’énergie chez GlobalData, commente: «L’industrie de fabrication solaire domestique a besoin d’une expansion et de nouveaux investissements en capital pour répondre à l’ajout de capacité dans le cadre du programme, mais les investissements à grande échelle sont risqués car le système CPSU est la seule source de demande garantie. La demande de modules nationaux sera limitée car les développeurs à grande échelle devraient continuer à préférer des modules importés moins chers et technologiquement avancés. »

 

Le programme CPSU, également connu sous le nom de programme gouvernemental pour les producteurs, vise à mettre en place des projets d’énergie solaire photovoltaïque de 12 GW connectés au réseau par des producteurs gouvernementaux à des fins d’autoconsommation ou pour des entités gouvernementales, directement ou par l’intermédiaire de sociétés de distribution d’électricité. Cette capacité doit être ajoutée d’ici l’exercice 2022-2023. Le processus d’appel d’offres relève de la catégorie des exigences de contenu national (DCR), qui impose l’utilisation de cellules et de modules solaires photovoltaïques fabriqués au pays. Le financement de l’écart de viabilité (VGF) est fourni dans le cadre du programme pour couvrir la différence de coût entre les cellules et modules solaires produits au pays et celles importés.

 

Tarun  Bhutani conclut: «Les facteurs structurels tels que le besoin de nouveaux investissements en capital, les lignes de production technologiquement obsolètes et le fait que le régime CPSU représente la seule source de demande, créent un paysage qui limite en fin de compte le projet pour atteindre son véritable potentiel et ne peut être considéré que comme mesure à court terme pour promouvoir la fabrication nationale. Un soutien structurel est nécessaire sous la forme d’une subvention au coût des intérêts, de la fourniture de terres et d’électricité à faible coût, d’une aide financière centrale pour la mise en place et l’amélioration de la capacité de production, de catalyseurs d’intégration en amont et de fonds pour mettre à niveau la technologie, entre autres. Leur facilitation contribuera à améliorer la compétitivité des fabricants nationaux pour rivaliser avec les géants mondiaux, qui ont de grandes bases de fabrication installées et une présence dans toute la chaîne de valeur. Ce qui les rend de fait plus rentables. »

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