La start-up française Glimpact est de nouveau choisie par la Commission européenne pour contribuer à la mise en place de l’obligation imposée par l’UE aux fabricants de batteries et de panneaux solaires de mesurer et déclarer l’empreinte environnementale de leurs produits ! Une nouvelle avancée pour la start-up qui alarme sur la nécessité d’un socle d’affichage environnemental commun au niveau européen.
Adoubée par la Commission européenne, la start-up Glimpact voit ainsi reconnus au niveau européen son expertise et le caractère innovant de sa technologie en matière d’évaluation de la performance environnementale des produits, pour la mise en œuvre d’avancées majeures de l’UE dans le domaine de la transition écologique de deux secteurs industriels clés : les modules PV et les batteries.
Une application digitale pour permettre de calculer dynamiquement l’empreinte environnementale
Au terme de deux appels d’offre européens et après cinq mois d’évaluation scientifiques et techniques, la Commission européenne a choisi la start-up Glimpact et sa technologie digitale d’évaluation et de développement de la performance environnementale des produits et des organisations pour la mise en place d’un dispositif rigoureux d’évaluation de l’empreinte environnementale des batteries et des panneaux photovoltaïques selon la méthode Product Environnemental Footprint, dite PEF (voir encadré), adoptée par la CE comme socle méthodologique de référence. Le Conseil et le Parlement européens ont en effet adopté en décembre 2022, dans le cadre du Green Deal, de nouvelles dispositions réglementaires ambitieuses en matière de transition écologique proposée par la CE, rendant obligatoire dès le 1er janvier 2024 pour tous les acteurs de ces deux secteurs industriels opérant en Europe, la mesure et la déclaration de l’empreinte environnementale de leurs produits. Au-delà de cette obligation, dès le 1er janvier 2026, les fabricants de batteries et de panneaux photovoltaïques devront afficher la classe de performance de leurs produits avec le respect de seuils minimums que l’UE imposera au 1er juillet 2027 pour exclure progressivement les produits les plus impactants. La start-up va ainsi développer sur sa technologie standard Glimpact, une application digitale qui permettra à ces acteurs de calculer dynamiquement l’empreinte environnementale de leurs produits pour satisfaire à cette nouvelle obligation, et à la CE d’en contrôler sa bonne application. Ce dispositif qui vise à garantir une évaluation rigoureuse, précise et objective de l’empreinte environnementale des batteries et des panneaux solaires selon un référentiel d’application de la méthode PEF qui sera définie par la CE, permettra également aux acteurs de se conformer à l’obligation de déclaration de cette empreinte qui leur sera faite au travers d’un concept de passeport digital accessible aux consommateurs.
Une inspiration pour les produits alimentaires ou d’habillement
La Commission a en effet souhaité mettre en Å“uvre une solution technique pour accompagner les industriels dans la mise en Å“uvre de ces nouvelles réglementations. De nouvelles réglementations adoptées par l’Union européenne, qui constituent d’ailleurs des avancées majeures en matière de transition écologique de l’industrie, comme le soulignait Pascal Canfin, président de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement Européen. Elles pourraient avoir, à terme, une portée beaucoup plus générale. Elles contribuent en effet, à asseoir la méthode PEF comme cadre méthodologique de référence pour la définition et le calcul de l’empreinte environnementale des produits, et à la rendre accessible à tous. Une telle politique de l’UE pourrait ainsi être étendue à bien d’autres secteurs industriels ce qui marquerait un pas majeur dans l’accélération de la transition écologique de l’industrie européenne. Cette stratégie de l’UE pour ces deux secteurs industriels des batteries et des panneaux solaires photovoltaïques, rendant ainsi accessible à tous les acteurs l’évaluation rigoureuse de l’empreinte environnementale de leurs produits par une application de la technologie Glimpact, pourrait enfin inspirer le gouvernement français pour la définition des conditions de mise en Å“uvre de l’affichage environnemental pour les produits alimentaires et d’habillement, que la loi Climat et résilience rend obligatoire dans son article 2.Celui-ci ayant indiqué qu’il entendait statuer d’ici la fin de l’année 2023 pour publier le décret d’application. La start-up ayant d’ores et déjà été retenue dans les deux expérimentations engagées par le ministère de la Transition écologique sur ces deux secteurs, notamment au travers d’un Consortium dont elle a pris l’initiative, réunissant 14 grandes marques textiles (parmi lesquelles Lacoste, Decathlon, Chantelle, Aigle, Dim, Celio, Okaidi, Jules, Pimkie, Groupe Beaumanoir…), visant à proposer une approche d’affichage environnementale précisément fondée sur la méthode PEF et sa technologie Glimpact. Le gouvernement ne peut en effet ignorer la dynamique initiée par l’UE sur les secteurs des batteries et des panneaux photovoltaïques, pour mettre en Å“uvre l’affichage environnemental en France sur les secteurs des produits alimentaires et d’habillement défini comme prioritaires et notamment en matière de définition d’un cadre méthodologique clair de référence pour le calcul de l’empreinte environnementale (la méthode PEF), et de conditions techniques d’application.
Encadrés
À propos de la méthode PEF
La méthode PEF (Product Environnemental Footprint), que Glimpact rend accessible par sa technologie, est issue d’un long processus d’élaboration engagé dès l’année 2013 par la Commission européenne dans le cadre de son initiative « Single Market for green product » avec la communauté scientifique européenne, notamment le Join Research Center et plus de 400 organisations professionnelles et autres organisations non-gouvernementales. Elle définit un cadre clair et scientifiquement robuste de mesure de l’empreinte environnementale globale prenant en compte les 16 catégories d’impact de l’activité humaine sur la planète, notamment l’empreinte carbone, mais aussi l’utilisation des ressources naturelles fossiles ou minérales, l’utilisation des ressources en eau, l’eutrophisation des rivières et des océans, les émissions de particules fines, l’utilisation des terres agricoles ou encore la toxicité (écotoxicité ou toxicité humaine). Cette méthode adoptée par la CE dans sa recommandation officielle du 16 décembre 2021, consacre l’approche des analyses de cycle de vie (ACV) en la précisant par des règles d’application claires, et les 16 catégories d’impacts sont ainsi mesurées tout au long du cycle de vie des produits. Elle définit un score fiable, par normalisation et pondération des 16 indicateurs d’impact, exprimé en point d’impact sur une échelle continue, permettant de comparer objectivement les produits entre eux, dans une même catégorie ou entre catégories.
Quid de Glimpact ?
Jeune entreprise française, Glimpact, installée également en Belgique, est la première plateforme digitale permettant l’évaluation de l’impact environnemental global des produits et des organisations. Elle rend facile d’accès la méthode PEF (Product Environmental Footprint), mise au point par la communauté scientifique européenne et adoptée par l’UE en 2018. Glimpact peut revendiquer une expertise et une expérience solides auprès d’acteurs majeurs de l’industrie ou de la distribution, et notamment les groupes Lacoste, Decathlon, Mars, Puratos, Carrefour, Spadel, Adeo, Lyreco, Pimkie, Chantelle, Celio, Aigle, Galler, ou encore Bewital.