Mardi 28 janvier. Bruno Léchevin, président de l’Ademe, a présenté ses vÅ“ux à la presse. Cette cérémonie chaleureuse a été l’occasion de la parution d’un dossier de presse consacré aux futures actions de l’Ademe. Et justement, qu’en est-il en matière d’énergies renouvelables ? Les scénarios de l’ADEME combinent la réduction de la demande d’énergie et l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Dans cette vision, la biomasse apporte une contribution essentielle avec une production, en 2030, de 30 millions de Tep2, en particulier sous forme de chaleur. L’éolien et le photovoltaïque se développent fortement d’ici 2030 avec une production respectivement de 8,6 millions de Tep et 3,4 millions de Tep. A l’horizon 2020, la France a pris l’engagement au niveau communautaire d’atteindre 23% d’énergies renouvelables dans son mix énergétique. L’action de l’ADEME s’attache donc à soutenir la production de chaleur renouvelable et à accompagner l’innovation pour développer des systèmes économiquement et écologiquement pertinents.
Le Fonds Chaleur
Lancé en décembre 2008, le Fonds Chaleur est aujourd’hui le principal dispositif public de soutien au développement de la chaleur renouvelable. Doté de 1,2 milliard d’euros sur la période 2009-2013, le Fonds Chaleur doit contribuer à augmenter la production de chaleur de 5,47 Mtep soit un peu plus d’un quart des objectifs français en matière de production d’énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2020. Grâce à des aides financières spécifiques, le Fonds Chaleur facilite l’installation de nouveaux équipements destinés à produire de la chaleur issue de sources renouvelables (biomasse, géothermie, solaire) et le développement des réseaux de chaleur. En 2014, l’ADEME poursuivra son action de soutien à la chaleur par géothermie, solaire et biomasse à travers le Fonds Chaleur. Elle s’attachera également à accompagner les actions de mobilisation de la biomasse forestière, essentielle pour poursuivre l’accroissement de la production de chaleur renouvelable et atteindre les objectifs énergétiques et climatiques en 2020.
Focus « Photovoltaïque-solaire »
Deux AMI « Photovoltaïque » et « Solaire » ont été lancés dès 2011. Ces AMI ont été publiés dans un contexte spécifique. Au niveau national, le moratoire sur les tarifs d’achat de l’énergie solaire venait d’entrer en vigueur en décembre 2010. Au niveau mondial le secteur était déjà en pleine restructuration avec des surcapacités de plus en plus visibles et une concurrence d’origine asiatique très vive, proposant des prix de vente bien inférieurs à ceux des produits européens. Ces AMI permettent aujourd’hui de financer :
18 projets d’un montant total de 456,4 M€ pour une intervention totale de 168 M€, répartis comme suit :
1. 25,7 M€ pour le solaire thermique et thermodynamique
19 M€ pour les projets de solaire thermodynamique
6,7 M€ pour les projets de solaire thermique
2. 136,2 M€ pour le photovoltaïque :
60,2 M€ pour les projets de la filière silicium cristallin
16,2 M€ pour les projets de la filière des couches minces
46,7 M€ pour les projets de la filière solaire photovoltaïque à haute concentration,
13,1 M€ pour le projet transverse ISOCEL
6 M€ pour les systèmes de trackers solaire (photovoltaïque, thermodynamique et solaire à concentration) via une intervention en fonds propres dans l’entreprise EXOSUN
Ces projets ont en commun de réduire les coûts de systèmes énergétiques basés sur la ressource solaire, d’en améliorer la performance globale et d’en diminuer l’impact environnemental. La majorité des projets lauréats sont portés par des PME et des entreprises de taille intermédiaire. En finançant ces démonstrateurs préindustriels, l’ADEME aide les entreprises françaises à renforcer leur compétitivité sur le marché national, comme international, et à développer des filières technologiques innovantes et compétitives.
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