La profession du photovoltaïque l’a échappé belle. En effet, le seuil des 500 MW par an évoqué dans le communiqué de presse du ministère du développement durable se révèle être le plus optimiste du rapport Charpin de l’IGF. Les deux premières hypothèses se basaient sur une tendance à 300 MW par an. Elles font également état d’une ventilation en fonction des segments de marché. Pour la première, les segments des particuliers, des grandes toitures et du sol sont à 100 MW alors que pour la deuxième les particuliers sont à 100 MW, les grandes toitures à 200 MW et le sol tout simplement à 0 MW. Il faut dire que la rapport stipule très clairement que les perspectives de marché poussent à privilégier les installations en toiture. Reste la dernière hypohèse, l’hypothèse haute qui a été retenue pour la mission à savoir les 500 MW par an avec 150 MW pour les particuliers, 200 MW pour les grandes toitures et 150 MW pour le sol.
Sur la partie industrielle, le rapport Charpin est sans concession. Elle pointe du doigt la production française très limitée qui conduit à un fort déficit de la balance commerciale dans le domaine de 800 millions d’euros en 2009 (soit 2% du déficit commercial français). Le rapport constate qu’en dépit de l’ampleur des efforts financiers consentis pour le développement d’un marché domestique, la filière française n’a pas émergé. Le constat est là . Le rapport préconise de ne pas en faire trop aujourd’hui afin de se donner des marges de manÅ“uvre pour pouvoir en faire davantage demain avec des technologies moins onéreuses, plus efficaces et plus propres. On comprend mieux le seuil des 500 MW !