Le tiers-investissement dans les énergies renouvelables: une opportunité pour les industries énergivores

Les industriels énergivores rechignent à investir dans la chaleur renouvelable. A l’heure où les énergies fossiles sont attendues fortement à la hausse, ces industriels auraient tout intérêt à appréhender de nouvelles solutions alternatives comme le tiers-investissement dans les énergies renouvelables, et notamment le solaire thermique. Dans ce registre, l’entreprise SOPER acronyme de Société de Participation dans les Energies Renouvelables fondée en 1998 par Jean-Michel Germa, a, semble-t-il, son mot à dire. Explications sur ce marché innovant de la chaleur solaire !

Le monde de l’industrie fait partie des gros consommateurs de chaleur. Encore aujourd’hui, il s’en remet presque exclusivement aux énergies fossiles pour en combler ses besoins, loin de toutes préoccupations écologiques. La prégnance du fioul et du gaz dans les process industriel relève du réflexe pavlovien. Cette prédominance est ancrée depuis des décennies dans le logiciel des décideurs et des gestionnaires de flux au sein des entreprises soumis, il faut le dire, aux lobbies des grandes majors de l’énergie. Dans l’industrie, la chaleur est donc synonyme de fioul ou de gaz, des énergies faciles à utiliser, non intermittentes et qui jouissent encore d’une image prix très concurrentielle. Malgré ce dernier point, la donne est un tantinet en train de changer. Dans ce contexte et tant que la fiscalité carbone demeurera à un faible niveau, difficile de faire adhérer les industriels à des alternatives énergétiques plus sobres et plus écologiques.

Le tiers-investissement : La solution

C’est là que le recours au tiers-investissement dans la production d’énergie renouvelable trouve son intérêt. Le principe pour l’industriel consiste à confier à un tiers l’investissement dans l’unité de production, et de bénéficier des services production et fourniture d’énergie proposés par ce tiers. C’est en tant que tiers-investisseur qu’intervient la société SOPER. « Nous avons pour objectif de développer des projets de centrales de production d’énergie renouvelable, en privilégiant l’investissement en propre suivant le principe du tiers-investisseur, et ce, afin de lever l’obstacle de la réticence. Il faut le comprendre. La production d’énergie renouvelable est souvent éloignée du cÅ“ur de métier des consommateurs industriels. Pour cette raison, à laquelle peuvent s’ajouter des contraintes d’ordre économique, ils ne sont pas nécessairement disposés à investir par eux-mêmes dans la mise en place d’un process de production de chaleur, par exemple. Nous le faisons pour eux » confie Matthieu Colléter, responsable des opérations chez SOPER. Le solaire thermique est une des technologies sélectionnées par SOPER pour lui permettre de mettre en Å“uvre cet approche de tiers-investissement dans les énergies renouvelable. La société SOPER (Société de Participation dans les Energies Renouvelables), au capital de 3,2 millions d’euros, se consacre ainsi au développement, au financement, à l’installation et à l’exploitation de centrales de production d’énergie d’origine renouvelable et de stockage d’énergie. Fondée en 1998 par Jean-Michel Germa, pionnier de l’éolien en France et au Maroc, SOPER s’intéresse notamment au stockage massif d’énergie en mer et au tiers–investissement dans le domaine de la production d’énergie d’origine renouvelable.

En route vers la parité chaleur

SOPER propose ainsi de porter l’investissement dans les centrales de production d’énergie d’origine renouvelable permettant de contribuer aux besoins de ses clients industriels, sur la base d’une formule contractuelle économiquement avantageuse. Dans le cas de la production de chaleur solaire, celle-ci se substitue, en tout ou partie, aux calories d’origine fossile ou électrique. Indépendante des fluctuations des marchés de l’énergie traditionnelle, elle offre à ses utilisateurs une stabilité et une garantie en termes de prix et leur permet de réaliser des économies par rapport au « tout fossile ».
Les avantages du tiers-investissement pour le consommateur industriel sont de plusieurs ordres, et en premier lieu, d’ordre économique. « Dans notre modèle d’affaires, l’investissement est transparent pour l’industriel. C’est à SOPER de proposer la mise à disposition de l’énergie produite dans des conditions permettant à l’utilisateur industriel de réaliser une économie nette sur sa facture énergétique, tout en améliorant son bilan environnemental.
Aujourd’hui, dans le cas particulier de la production de chaleur solaire, la rentabilité de ce type d’action est rendue possible par les aides publiques, comme celles allouées par l’Ademe via le fonds chaleur. Les AMI (Appels à Manifestation d’Intérêt) sont aussi lancés par l’Ademe pour la promotion et la réalisation d’applications industrielles à grande échelle avec à la clé un effet de masse. Il s’agit d’un moyen de lancer la filière et surtout, en ligne de mire, de faire baisser les prix. Car nous ne sommes pas dupes. Surtout à l’heure actuelle. Les aides n’ont pas vocation à perdurer dans le temps. L’objectif à court-moyen terme, c’est la parité chaleur. » poursuit Matthieu Colléter.
Toujours sur le plan économique et dans le cadre du modèle de tiers-investissement, l’industriel acquiert davantage d’indépendance vis-à-vis du renchérissement et de la volatilité du coût des énergies fossiles. En matière d’environnement, l’amélioration du bilan énergétique et écologique des sociétés contractantes devrait également porter ses fruits dans le futur. Sans oublier la communication avec la valorisation de l’image positive véhiculée par la politique de développement durable et de responsabilité environnementale des entreprises !

Le solaire thermique: une technologie éprouvée pour répondre à de nombreux besoins

Dans le logement, dans le secteur tertiaire ou dans l’industrie, les utilisations de chaleur sont nombreuses et les besoins en croissance importante. Les capteurs solaires convertissent simplement et directement le rayonnement solaire en chaleur utilisable dans une large gamme d’applications, de la simple production d’eau chaude domestique ou collective à la fourniture de chaleur à un procédé industriel thermo-intensif. La gamme des technologies disponibles permet de répondre à une très large plage de températures, de 45°C à plus de 300°C. L’adjonction d’une cuve de stockage permet d’assurer la continuité de la fourniture en chaleur lorsque le soleil n’est plus au rendez-vous. A la fiabilité s’ajoute la durabilité des systèmes sur plus de 20 ans.

Aujourd’hui, les applications solaires thermiques sont en capacité de satisfaire un prisme très large d’industries de process. Elles sont susceptibles de produire de grandes quantités de chaleur à différents niveaux de température. Dans une logique d’optimisation, les systèmes solaires donnent plutôt leur pleine mesure jusqu’à des niveaux de température de l’ordre de 120°C avec des capteurs plans ou sous vide, touchant ainsi de nombreux secteurs industriels.
Le solaire thermique constitue ainsi l’une des technologies à la disposition de SOPER pour développer auprès du secteur industriel son offre de tiers-investissement.
Mais avant toute chose, SOPER doit s’assurer de la solidité et de la pérennité de l’industriel. Le risque encouru d’une défaillance de l’entreprise est toujours possible et l’affaire Spanghero qui a beaucoup fait l’actualité ces derniers mois est par exemple là pour le rappeler. « Pour parer à toutes hypothèses et aux conséquences néfastes d’une défection d’entreprise, il est clair que nous souhaitons privilégier à terme un foisonnement d’entreprises afin de mutualiser le risque sans être à la merci et captif d’un seul et unique industriel.» analyse Matthieu Colléter.
Pour réaliser ses projets faisant appel au solaire thermique, SOPER bénéficie des compétences d’une équipe à taille humaine, expérimentée et réactive, basée à Montpellier, et s’appuie sur le savoir-faire en termes d’ingénierie solaire du bureau d’études TECSOL.

Encadré

Le tiers-investissement dans les énergies renouvelables au cÅ“ur de l’économie circulaire

« Le tiers-investissement tel que nous le proposons s’inscrit pleinement dans le concept de l’économie de fonctionnalité : la valeur du produit réside dans son usage par le consommateur, et non pas dans sa possession. Pour le consommateur, le concept est avantageux à de multiples égards, lui permettant à la fois de se libérer de la contrainte d’investissement et de sécuriser dans la durée la satisfaction de son besoin. En effet, le tiers-investisseur, qui reste propriétaire et exploitant de l’installation et se rémunère par le service apporté au client, a tout intérêt à gérer son installation de la manière la plus efficace possible », indique Matthieu Colléter. Ce principe vertueux constitue l’une des étapes de l’économie circulaire, au même titre par exemple que l’écoconception ou le recyclage des produits. Appliqué aux énergies renouvelables ou plus spécifiquement au solaire, le principe du tiers-investissement trouve ainsi toutes ses lettres de noblesse !

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