Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) a organisé vendredi 25 février une conférence de presse, suite à l’arrêté gouvernemental du 23 février. Les dirigeants du SER, André Antolini et Jean-Louis Bal ont ainsi déploré une absence totale de visibilité, des incohérences entre les discours et les décisions d’un gouvernement sourd aux doléances des industriels, et une concertation finalement inutile. « La seule logique apparente du gouvernement est : « limitons les dépenses ». Il n’y a dans cet arrêté aucune vision industrielle à long terme, » a regretté Jean-Louis Bal.
Le SER n’a donc pu que constater sa totale impuissance face à cette décision « arbitraire de François Fillon », et a semblé très résigné et peu combatif face à ces difficultés. « Il est dommage de perdre trois mois à faire une concertation, de consulter l’avis d’industriels et de professionnels, pour finalement n’en pas tenir compte et tout arrêter. Il y a une grande incohérence dans les décisions du gouvernement, depuis 2006 », résume Stéphane Muyard, directeur technique de la société SUNNCO, invité de la conférence. « Il est vrai que le dialogue est très faible entre le SER et le gouvernement, » confie par ailleurs l’industriel.
Comment un syndicat aussi reconnu et influent en arrive à un tel degré d’impuissance face à une décision gouvernementale, dite « arbitraire » ? Car, rappelons-nous : le 1er février dernier, lors du colloque du SER, le syndicat reçoit en grande pompe Nathalie Kosciusko-Morizet. Dans son discours, très attendu, elle affirme : « Le gouvernement souhaite une filière du photovoltaïque compétitive. » A l’écoute des demandes du syndicat, elle accepte quelques propositions de ce dernier, notamment sur le calcul en volume de CSPE. Promesses également lancées d’être à l’écoute des industriels, et d’entendre les propositions du SER. Le dialogue syndicat-gouvernement fonctionnait alorsQue s’est-il passé depuis ? Pourquoi cette crise de confiance et de communication ? Le SER demeure muet à ce sujet. Constatant les ruines de la filière, aucun plan d’action n’a été annoncé suite à cet arrêté. « La filière se re-structurera en fonction du marché : il va falloir diviser la filière par cinq, pour qu’elle puisse survivre, » s’est contenté de résumer André Antolini.
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