Le quartier solaire du Triangle Sud de Montmélian lauréat du 10ème Grand Prix Européen de l'Urbanisme 2014

Le jury du Conseil Européen des Urbanistes (ECTP-CEU), a dévoilé le 5 mai dernier à Bruxelles les lauréats du 10 ème Grand Prix Européen de l’Urbanisme en partenariat avec le projet SPECIAL et Intelligent Energy Europe en collaboration avec la TCPA (Town and Country Planning Association). Pour la France, le quartier solaire du Triangle Sud de Montmélian fait partie des quatre heureux élus à égalité, Une récompense pour le travail accompli ! Le Grand Prix Européen de l’Urbanisme de l’ECTP-CEU a vocation de distinguer les politiques urbaines, les opérations, ou les projets de développement qui contribuent à améliorer la qualité de vie dans les régions urbaines et rurales en Europe.

Une grande ambition urbaine et environnementale

Dans son nouveau PLU, la commune de Montmélian se fixe pour objectif d’accueillir une population nouvelle et de répondre aux besoins en logements de demain. Aux côtés d’un certain nombre de sites en renouvellement urbain, le Triangle Sud est confirmé comme zone d’urbanisation future avec une ambition environnementale forte : Réaliser un quartier intégrant un réseau de chaleur solaire permettant d’assurer 80 % des besoins thermiques. L’étude d’urbanisme pré opérationnelle pour la conception d’ensemble d’un nouveau quartier de 800 à 1 000 logements a été lancée en 2012 sur cette base.

Un engagement environnemental et social : Objectif 80 % de couverture solaire

Les choix techniques induits
les bâtiments sont implantés et conçus afin d’être équipés de champs de capteurs solaires (orientation, masque limité, type de toiture) ;
la performance des bâtiments doit être élevée pour limiter les besoins de chauffage : objectif RT 2012 – 20 % ;
le taux de couverture solaire élevé nécessite la mise en place d’un stockage pour déphaser le fort apport solaire en période estivale du besoin de chaleur en hiver ;
le dimensionnement capteur + stockage doit permettre d’atteindre les objectifs fixés avec un phasage des constructions ;
la mise en place d’un réseau de chaleur par la mutualisation des équipements de production d’énergie permet une optimisation de l’installation. Le réseau doit fonctionner à basse température ;
la densité urbaine doit être élevée pour optimiser le réseau de chaleur ;
le phasage des constructions conduit à une architecture de réseau «décentralisée» pour rendre autonome chacune des phases (équivalant à un îlot de 150 logements).

Pour une facture énergétique réduite et stable

La volonté de la ville est d’obtenir un coût de la chaleur acceptable (100 € / MWh) c’est à dire inférieur aux moyennes nationales rapportées à la consommation du logement mais aussi une facture d’énergie réduite et stable garantie sur 20 ans pour le locataire ou le propriétaire occu-pant. Cela nécessite un montage opérationnel original et novateur dans lequel le coût de l’installation solaire est globalisée dans l’aménagement. Les terrains à bâtir sont donc vendus «chauffés» aux promoteurs et bailleurs.

L’intégration urbaine du stockage solaire

La question de l’intégration urbaine du dispositif solaire reste une contrainte majeure : La cuve de stockage atteint pour un îlot de 150 logements 6 000 m soit l’équivalent d’un immeuble R+3. Des solutions d’habillage sont envisageables (cuve au cÅ“ur d’un parking silo, cuve support de mur d’escalade) à défaut de pouvoir les enterrer en raison de la proximité de la nappe phréatique. Toutefois, une variante a été évaluée consistant à stocker l’énergie avec des sondes géothermiques : le principe est d’envoyer la chaleur à haute température (95°C) dans le sous-sol (entre 30 et 100 m de profondeur) en période de surproduction (en été) et de la récupérer en période de sous-production (en hiver). La chaleur est restituée à une température plus basse (entre 65 et 25°C). Une pompe à chaleur est alors nécessaire à certaines périodes pour pouvoir valoriser la chaleur récupérée. Cette solution semble énergétiquement et économiquement intéressante mais sa faisabilité est soumise à la réalisation d’études et mesures hydrogéologique et thermique à venir.

Contact chez Tecsol : Amandine Le Denn (amandine.le-denn@tecsol.fr) et 04 68 68 16 40

Téléchargement de la plaquette de présentation

Cet article est publié dans Actualités. Ajouter aux favoris.

Les commentaires sont fermés