Deux frères, Arnaud et Maxence Chabanne, se lancent dans un challenge hors du commun: fabriquer des lampes solaires à l’échelle industrielle en Afrique, afin d’apporter une solution de qualité et de proximité aux 650 millions d’Africains qui n’ont pas accès à l’électricité. Le premier atelier ouvre ses portes en ce mois d’août 2016 au Burkina Faso et fabrique dans un premier temps deux modèles de lampes solaires KALO, pour l’éclairage et la recharge de téléphone portable. LAGAZEL devient la première entreprise française à relever le défi de l’électrification rurale bas-carbone tout en contribuant au développement industriel du continent africain avec la fabrication in situ de lampes solaires.
De 20€ à 30€, les lampes KALO sont accessibles tout en assurant une très bonne qualité et fiabilité. Conçues avec des composants en majorité français et une coque métallique incassable, les lampes offrent jusqu’à 48 heures d’éclairage et sont garanties 2 ans. Leur design n’est pas en reste puis que la lampe KALO a reçu l’Etoile du Design 2016.
Lampe KALO 3000
Mais l’innovation de LAGAZEL réside surtout dans son modèle de fabrication: produire des lampes solaires en Afrique, au plus proche des lieux de consommation, par du personnel local qualifié et formé. «La majorité des équipements solaires présents sur le marché africain sont fabriqués en Asie. Les fournisseurs ne sont pas en mesure d’offrir un service après-vente, et les produits défectueux sont stockés sur place sans solution de valorisation en fin de vie», explique Arnaud Chabanne, co-fondateur de LAGAZEL.
Avec une dizaine d’années d’expérience au Burkina Faso, Arnaud Chabanne sait de quoi il parle. Son entreprise CB ENERGIE, créée en 2004, emploie aujourd’hui une trentaine de personnes et est devenue une référence dans le secteur du solaire en Afrique l’Ouest. C’est sur le site à Dédougou, à 300 kilomètres au Nord-Ouest de la capitale, qu’ont été aménagés les ateliers de fabrication des lampes KALO, qui seront inaugurés le 13 octobre prochain.
Un changement d’échelle
Avec LAGAZEL, l’objectif est de changer d’échelle pour répondre à l’énorme défi de l’électrification rurale en Afrique, où plus de 70% de la population vit encore dans le noir. Un atelier de fabrication peut produire jusqu’à 500 lampes par jour et permet la création d’une quinzaine d’emplois locaux. LAGAZELe a mis au point L-BOX, un atelier de fabrication clés en main qui permet d’implanter rapidement une unité de fabrication dans un nouveau pays. De quoi atteindre les objectifs qu’Arnaud et Maxence se sont fixés: commercialiser plus d’un million de lampes solaires d’ici 2020, via une dizaine d’ateliers de fabrication en activité sur le continent africain.
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