Le distributeur de solutions solaires Alliantz ne manque pas d’ambition. Porté par une croissance trois à quatre fois supérieure à celle du marché PV français, le groupe audois crée une nouvelle marque « Solutium » et implante deux agences sur Lyon et Paris. Pour être le premier !   Â
La société Alliantz se réinvente pour accélérer encore sa croissance insolente : + 39% en 2018 et encore +30% en 2019 pour un CA de 14,5 millions d’euros. Elle va ainsi exhumer et réactiver une marque créée il y a une dizaine d’années en partenariat avec la société héraultaise Profils Systèmes. A l’époque, Alliantz proposait sous la marque « Solutium » son propre système d’intégration sur toiture. Un autre temps !
Se spécialiser dans l’énergie solaire
« Aujourd’hui, nous nous positionnons exclusivement comme distributeur avec la volonté de nous spécialiser uniquement dans l’énergie solaire en nous éloignant d’une approche multi énergies. La marque « Solutium » va nous permettre de commercialiser via un packaging et un marketing sympa de nouvelles solutions solaires autour d’une sélection drastique des produits, avec des garanties spécifiques aptes à rassurer nos clients installateurs. Nous allons gagner en profondeur de gammes » précise Anthony Néel, président d’Alliantz qui affirme là la nouvelle signature du groupe « Infiniment solaire ». Le lancement de cette marque prévue pour février prochain permettra à Alliantz de mieux maîtriser les approvisionnements mais aussi de proposer une gamme supplémentaire de produits. Aujourd’hui Alliantz s’appuie sur des partenariats de distribution avec des marques comme Q-Cells et Sunpower pour les modules, Enphase, SolarEdge et Fronius pour les onduleurs et Renusol et K2 pour les systèmes d’intégration. L’idée avec Solutium est d’ouvrir le marché vers le top 5 mondial des fabricants de modules LONGi, Canadian Solar ou encore Trina Solar mais aussi vers les fabricants de modules spécifiques comme les produits bi-verre. Sous la marque Solutium, il sera également possible de trouver par exemple des ombrières. « Solutium inaugure un référentiel de produits doté d’un excellent rapport qualité-prix. Nous allons embaucher pour nous donner les moyens de réussir cette nouvelle étape » poursuit Anthony Néel qui compte également proposer de nouvelles offres photovoltaïques pour les sites isolés. Sans oublier le solaire thermique et les ballons thermodynamiques ! Alliantz poursuit également d’autres axes de diversification, notamment dans le financement proposé à ses clients. “Nous venons de lancer une solution adossée à un partenaire bancaire pour permettre à certaines sociétés d’acquérir leur centrale solaire en leasing, sans grever leurs capacités financières” ajoute Anthony Néel.
Le choix des valeurs et de la pérennité
Pour Anthony Néel, le moment est donc venu de développer sa structure qui compte d’ores et déjà 28 salariés. « Le marché va accélérer, nous devons suivre le rythme et disposons désormais de la crédibilité pour réaliser ce développement » analyse-t-il. Outre le lancement de la marque Solutium, Alliantz s’est engagé à partir à la conquête de nouveaux territoires dans un souci de proximité et de services avec la clientèle. Déjà implantée à Narbonne, Bordeaux, Perpignan, Montpellier et Marseille, la société s’installera en cet été 2020 à Lyon et en 2021 sur Paris. Certaines de ses installations peuvent mobiliser de 500 000 à 600 000 € d’investissement quand elles se doublent de l’acquisition de foncier et la construction de bâti (Bordeaux, Narbonne, Marseille), en plus du recrutement de trois à quatre personnes en moyenne. Avec une vraie ambition de devenir leader national dans la distribution de solutions photovoltaïques pour le résidentiel avec une prédominance de kits solaire entre 1 et 3 kWc pour ce nouveau marché prégnant de l’autoconsommation. Alliantz s’essaye même à une expérience internationale du côté de Barcelone depuis le mois de septembre 2019. « Nous sommes en phase de découverte sur un marché particulier à gros potentiel mais aussi très complexe. Nous avons du mal à valoriser nos services comme le travail que nous effectuons en amont ou la livraison sur chantier. Le marché catalan est focalisé sur le prix » reconnaît Anthony Néel. Pour l’heure, le financement du développement d’Alliantz repose sur l’utilisation des fonds propres et de classiques prêts bancaires. Le groupe ne s’interdit aucune option comme le recours à des fonds d’investissement pour étayer la croissance. Sur son marché, Alliantz ne travaille qu’en approche B to B et compte déjà 700 installateurs en portefeuille clients en France. Anthony Néel est très attentif à la qualité de ces partenaires notamment face à l’éco délinquance qui sévit dans le secteur. « Il est vrai que nous avons fait un peu de tri dans nos fichiers clients. Nous avons fait le choix des valeurs et de la pérennité » conclut-il. Sans éthique, la croissance n’est rien…