Jean-Louis Bal, président du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), participera ale 16 avril prochain à l’atelier-débat Equilibre des Energies. Avant cela, il lance un pavé dans la mare en confirmant que la France ne tiendra pas ses objectifs en EnR en 2020. Le pays est en effet à la traîne par rapport à un grand nombre de pays européens et le retard pris dans le développement des EnR semble d’ores et déjà compromettre le respect des objectifs fixés pour 2020. En 2013, la part des EnR dans la consommation brute finale d’énergie en France était ainsi de 14,2%, un montant bien inférieur à celui d’autres pays comme la Suède (51,7%) ou la Finlande (37,1%) et qui illustre la difficulté de remplir l’objectif de 23% fixé pour 2020.
D’après Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), « la France peut faire une croix sur ses objectifs de renouvelables pour 2020. Quoi qu’on fasse, il est trop tard pour redresser la barre. []Au rythme actuel, la part des énergies renouvelables pourrait ne s’élever qu’à 17 % en 2020 ».
Les chiffres du SER attestent des difficultés de certaines filières renouvelables : si le photovoltaïque a déjà quasiment atteint ses objectifs pour 2020 (5292 Mégawatts raccordés contre un objectif de 5400 Mégawatts en 2020), d’autres énergies connaissent un déploiement poussif à l’image de l’éolien, qu’il soit terrestre ou en mer, de la filière bois qui aurait besoin d’un doublement annuel du Fonds chaleur pour atteindre les objectifs fixés pour 2020 et des énergies marines qui, bien que prometteuses, sont encore balbutiantes.
Si l’échéance de 2020 semble compromise, celle de 2030 reste encore atteignable, à condition que la France se dote des moyens nécessaires à la mise en Å“uvre de son ambitieuse politique énergétique, faute de quoi la transition énergétique annoncée par le Gouvernement depuis maintenant deux ans et demi restera un vÅ“u pieu.
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