Fondé par quatre hommes, le bureau d’études Tecsol s’est féminisé avec le temps. De la direction aux postes d’ingénieurs en passant par l’administratif, Tecsol a ouvert ses portes aux femmes dans un milieu qui demeure majoritairement masculin. Entreprise de l’ESS, Tecsol vit avec son temps dans une filière du solaire volontiers inclusive et respectueuse des différences…
« Pendant ma formation d’élève ingénieur, nous étions seulement quatre filles dans une promo qui comptait une soixantaine d’élèves. Autant dire que cela donne le ton et qu’il faut très jeune apprendre à se faire respecter ». Débora Gerbasi occupe un poste d’ingénieure photovoltaïque au pôle PV de Tecsol. Elle reconnaît qu’en début de carrière, le fait d’être une femme dans un milieu d’hommes demande d’en faire plus, que c’est un peu plus compliqué. Au fil du temps, elle s’est aguerrie. Elle a pris confiance en elle, bien entourée par les équipes bienveillantes de Tecsol. Même si elle dit appréhender un peu sa première réunion de chantier, elle connaît aujourd’hui la force de sa légitimité. Pour elle, le 8 mars est un jalon, une sorte d’injonction aux femmes qu’il est temps de prendre toute sa place dans ces métiers de l’ingénierie.
Sa collègue Erika Espana est l’autre ingénieure du pole PV de Perpignan. Après une carrière dans le pétrole, elle est rattrapée par une forme de culpabilité à travailler dans le fossile, même si l’argent y est plus facile. Par choix réfléchi et par passion dévorante, elle se réoriente vers la transition énergétique et les énergies renouvelables. Tecsol et le solaire seront son terrain de jeu. « Après quelques années à travailler dans le monitoring et le télésuivi, je viens d’intégrer le pole PV, un métier du futur qui donne du sens. J’encourage toutes les jeunes femmes à nous suivre dans ces métiers. Quand l’humanité est en jeu… » confie-t-elle. Sur la journée de la femme, elle y voit un focus annuel indispensable pour qu’enfin les femmes fassent valoir leur droit et les valeurs qu’elles défendent, entre parité et égalité.
Actuellement en poste à Bordeaux, Céleste Gras Merlin a été responsable de l’agence Tecsol de La Réunion dès son entrée dans la société Tecsol après un passage par l’Ademe. Une entrée en matière qui en impose ! Il faut dire que Céleste a toujours aimé se confronter à la difficulté de métiers fortement prisé par la gent masculine. N’a-t-elle pas été lauréate du prix de la vocation féminine scientifique et technique l’année de son bac après avoir choisi une orientation vers la mécanique ? « J’ai toujours été attirée par ces métiers dits d’homme. C’est très inspirant pour moi. Sur les chantiers, je trouve que les femmes ont des échanges plus posés et plus apaisés surtout lorsque tout ne se passe comme prévu » souligne-t-elle. Comme une main de fer dans un gant de velours ! Si au départ Céleste a également eu le sentiment de devoir en faire plus que les hommes en termes de bagage technique, aujourd’hui, le débat est clos. Elle mène les débats. En ce 8 mars, son message est clair : « Nous avons besoin de femmes dans ces métiers du solaire. On peut être une femme et une très bonne ingénieure. Il faut y aller ». L’appel du 8 mars de Céleste…
A Tecsol, la secrétaire générale n’est qu’autre qu’Alexandra Batlle. De formation littéraire, ancienne élève de Sciences Po, elle a commencé sa carrière chez Intelsat. « Chez Intelsat, je suis monté très vite en responsabilité, dans des sphères où l’on retrouve plus d’hommes que de femmes. Il est important de trouver sa personnalité de leader, à travers une approche féminine que j’assume » assure Alexandra. Chez Tecsol, Alexandra fait parler cette fibre féminine dans son management avec les équipes d’ingénieurs comme avec les clients. « J’ai une grande confiance dans les experts qui m’entourent. Mon job est d’être dans l’analyse, la synthèse. Mais c’est aussi et surtout être beaucoup dans l’écoute, dans l’empathie » poursuit celle qui a été nominée deux fois au prix EnR des femmes de l’année. Maman de deux enfants, Alexandra passe sa vie à organiser, prioriser, déléguer. En ce 8 mars, elle estime qu’être une femme devient peu à peu un atout pour devenir une manageuse. Comme un changement d’époque…
Dans les fonctions supports, Tecsol aussi laisse la parole aux femmes. Et le bureau d’études a su avec les années valoriser les postes de chacunes. Muriel Converso a pris en charge les formations, pole incontournable de Tecsol, Stéphanie Péan, une partie de la comptabilité, Zorah Allouche, les appels d’offres et les relectures de Plein Soleil et Sandrine Pereira, l’organisation interne de l’entreprise. Tous les quatre sont fières de travailler dans la filière solaire qui préserve l’environnement et donne du sens. Une filière inclusive dans le respect de la femme… Le 8 mars sert à conforter sans cesse ce sentiment d’un monde qui bouge !