Autour de l’illustre figure de Claude Monet (1840-1926), la Normandie se veut le berceau de l’impressionnisme. A Rouen, les édiles de la Métropole ont ainsi désiré donner cette fameuse touche impressionniste au futur bâtiment de la CREA (Communauté Rouen Edbeuf Austreberthe) construit sur la rive gauche de la Seine. Pour ce faire, ils ont fait appel au talent d’ISSOL, PME wallonne implantée dans le zoning des Plénesses à Dison (province de Liège). La bonne pioche !
5 385 verres multicolores de 15 modèles différents
Depuis ses débuts, ISSOL s’est spécialisée sur des formules inédites de panneaux photovoltaïques de nouvelle génération qui marient l’esthétisme architectural avec une production d’électricité naturelle. Cette valorisation de la lumière du Soleil a fait d’ISSOL un concepteur et un fabricant de matériaux et vitrages énergétiquement actifs pour des constructions d’un style quelque peu avant-gardiste. C’est ce qui lui a valu de participer à une grande diversité d’infrastructures spectaculaires. Sa réalisation en cours à Rouen concerne la fourniture de 5.385 verres multicolores de 15 modèles différents pour le Hangar 108 de la CREA (Communauté Rouen Edbeuf Austreberthe) qui se construit sur le site, en cours de réhabilitation, du patrimoine portuaire de la cité la plus importante de Normandie. L’édifice qui ne passera pas inaperçu sera le nouveau siège de la Métropole Rouen Normandie qui va permettre de regrouper en 2017 les services actuellement dispersés dans plusieurs immeubles du centre ville. 560 personnes qui vont y avoir leurs bureaux et salles de réunion.
Un subtil jeu de miroir
La construction au caractère résolument futuriste, au sein du nouvel Ecoquartier Flaubert de Rouen, entend rendre hommage aux impressionnistes et offrir des performances énergétiques et environnementales exemplaires. L’enveloppe facettée et transparente d’une architecture qui laisse deviner la coque d’un imposant navire est conçue pour jouer avec les variations de lumière du ciel normand, des reflets de l’eau et des couleurs d’un temps changeant La cathédrale de Rouen est pixelisée sur la façade de l’immeuble. A l’intérieur du bâtiment photovoltaïque aux lignes spectaculaires, les occupants auront la sensation d’un bain aux effets lumineux. Cet effet impressionniste est obtenu sur un dispositif de double-façade grâce à un subtil jeu de miroirs, dont plusieurs sur 2.000 m² contiennent des cellules solaires de seconde génération, qui sont mis au point et fabriqués par ISSOL pour le maître d’Å“uvre, Jacques Ferrier Architectures.
Des économies de fonctionnement
En ce mois d’août, la production des vitrages photovoltaïques multicolores pour l’édifice de la CREA bat son plein dans les ateliers d’ISSOL. Cette fourniture de haute qualité représente un contrat pour un montant de quelque 1 million €. Soit 1/20 du coût total de l’investissement pour l’infrastructure au cachet artistique. Le concept de façade « double peau » va jouer un rôle en protection thermique passive – label PassivHaus – et permettre aux espaces de travail du complexe administratif d’avoir des fenêtres protégées du vent. Par ailleurs, sur le toit et les parties sud, les 5 385 éléments verriers de différentes couleurs qui sont produits par ISSOL vont contribuer à des effets de lumière qui rendront le bâtiment moins massif, tout en contribuant de façon significative à son autonomie énergétique pour de substantielles économies de fonctionnement. A coup sûr, le Hangar 108 de la CREA constituera tant un chef d’Å“uvre architecturale de caractère impressionniste qu’un bel exemple d’infrastructure axée sur le développement durable.
Technologie chromatique
Pour ce projet, ISSOL a mis au point une technique de lamination de verres feuilletés photovoltaïques dans lequel a été inséré un filtre dichroïque. Ce composant de haute technologie se présente sous la forme d’un film de quelques microns d’épaisseur. Celui-ci a la propriété de décomposer le spectre lumineux en plusieurs couleurs perceptibles différemment suivant l’angle d’observation. Bien que la plus grande partie du spectre lumineux soit amenée à traverser tout le composant pour alimenter les cellules solaires situées en arrière plan, l’autre génère des reflets de couleurs qui donnent un aspect miroitant au vitrage. Ce type de vitrage actif, quoique plutôt réservé pour des Å“uvres à caractère architecturale, permet de réaliser des parois photovoltaïques à très haut rendement pour des bâtiments passifs ou à énergie positive. Le rendement d’un tel produit est du même ordre que le rendement des panneaux solaires monocristallins conventionnels qu’on retrouve sur les toits des immeubles. La différence est qu’ils participent grandement au design architectural. Le produit est doté de fonctions architecturales technique (élément constructif, paroi double peau) et esthétique (reflets de couleurs) qui en font un produit qui n’a plus grand chose à voir avec un panneau solaire, tout en garantissant un rendement énergétique et économique performant aux immeubles qui en sont équipés. Plus d’infos…