Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée en charge de l’Industrie, viennent de porter sur les fonts baptismaux le Conseil national de l’hydrogène. Les premiers pas d’un choix industriel fort !
Le Gouvernement a fait le choix d’accélérer massivement ses investissements en faveur du développement de l’hydrogène décarboné. Au total, 7 milliards d’euros seront investis d’ici 2030 selon la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné publiée par le gouvernement le 8 septembre 2020, dont 2 milliards d’euros d’ici 2022 dans le cadre de France Relance
Trois priorités
Cette stratégie vise trois priorités qui conjuguent développement technologique et transition écologique :
- la décarbonation de l’industrie pour contribuer à l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 en faisant émerger une filière française de l’hydrogène;
- le développement des mobilités lourdes à l’hydrogène ;
- le soutien à la recherche, l’innovation et le développement des compétences.
L’objectif de cette stratégie est d’accélérer la maîtrise technologique des composants essentiels de la chaîne de valeur et un passage rapide à l’échelle industrielle pour permettre une baisse significative des coûts de production.
Des actions déjà engagées
Depuis l’annonce de la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné, en septembre dernier, des actions ont déjà été engagées :
- le lancement, le 14 octobre 2020, des deux Appels à Projets « Briques technologiques et démonstrateurs » et « Ecosystèmes territoriaux », dotés respectivement de 350 et 275 millions d’euros mobilisant le Programme Investissements d’Avenir ;
- l’installation d’un Programme Prioritaire de Recherche (PPR) « applications de l’hydrogène » mobilisant également les moyens du Programme des Investissements d’Avenir pour soutenir la recherche en amont et préparer la future génération des technologies de l’hydrogène ; ce programme sera piloté scientifiquement par le CEA et le CNRS ;
- au niveau européen, la signature conjointe par 23 Etats-membres, le 17 décembre 2020, d’un manifeste pour le développement d’une chaîne de valeur de l’hydrogène. Il s’agit du point de départ d’un nouveau Projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) qui sera mis en œuvre sur l’année 2021.
Favoriser l’émergence de projets collectifs
Pour assurer une mise en œuvre efficace de la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné, Barbara Pompili, Bruno Le Maire, Frédérique Vidal et Agnès Pannier-Runacher ont donc décidé la création du Conseil national de l’hydrogène. Cette instance, dont la composition a été proposée aux Ministres par Alexandre Saubot, vice-président du Conseil national de l’industrie, aura pour rôle de structurer les échanges entre l’Etat et les parties prenantes de la mise en œuvre de la stratégie, en particulier les filières industrielles, et de mesurer le bon déroulement des actions prévues pour identifier, le cas échéant, les éventuels freins. Elle contribuera ainsi au développement d’une filière française compétitive de l’hydrogène décarboné, favorisera l’émergence de projets collectifs visant à la structuration d’une chaîne de valeur complète sur notre territoire ou dans le cadre de coopérations européennes. La coordination des industriels membres du Conseil national de l’hydrogène sera assurée via une co-présidence entre Patrick Koller, directeur Général de Faurecia, représentant le Comité Stratégique de Filière Automobile et Benoit Potier, président-directeur général d’Air Liquide et co-président du Conseil mondial de l’hydrogène. Le secrétariat du conseil sera assuré par le coordinateur interministériel qui sera prochainement nommé, en lien avec les délégués permanents du comité stratégique de filière Nouveaux systèmes énergétiques et de France Hydrogène. La première réunion du Conseil national de l’hydrogène se tiendra dans le courant du mois de janvier. Elle permettra notamment de faire un premier bilan de la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné et de faire un point d’étape sur la construction et le calendrier du PIIEC.