Fedene : il y a urgence développer la chaleur et le froid renouvelables tout autant que de récupérer la chaleur perdue

Alors qu’un projet de loi sur la souveraineté énergétique doit être présenté en conseil des ministres, la Fedene - Fédération des Services Energie Environnement – souhaite réaffirmer le rôle essentiel de la chaleur renouvelable et de récupération dans le mix énergétique national. Aujourd’hui, la chaleur représente près de la moitié de l’énergie consommée et un quart seulement de cette chaleur est issu de source d’énergie renouvelable.

En préambule à cette exégèse, la Fedene salue la présence dans ce projet d’un objectif de chaleur et de froid renouvelable. C’est la première fois que le froid est mentionné dans la loi : cela traduit une réelle prise de conscience du fait que, pour s’adapter au changement climatique, il est indispensable de développer des modes de rafraîchissement vertueux, comme les réseaux de froid ou les pompes à chaleur géothermiques.  Elle regrette en revanche l’absence de mention de la chaleur de récupération, chaleur issue des fours d’usines, des déchets, des data-centers…   Mobiliser toutes les ressources : la chaleur de récupération, la géothermie, le solaire thermique, le bois énergie Or ces ressources, encore largement inutilisées en France, sont indispensables pour atteindre les objectifs de défossilisation de la chaleur. Pour réussir, il faudra mobiliser toutes les ressources : celles-ci, la géothermie, le solaire thermique, le bois énergie. Mais au-delà des objectifs, ce qui est clé c’est d’engager dès maintenant les moyens d’atteindre ces objectifs : 2030, c’est demain. Dans sa réponse à la consultation relative au projet de stratégie française énergie – climat, rendue publique en fin d’année dernière, la Fedene a salué la volonté du Gouvernement en matière d’économies d’énergie, de massification de la chaleur et du froid renouvelable et de récupération, dans les bâtiments comme dans l’industrie, et d’accélération du développement des réseaux de chaleur et de froid. Pour tenir les engagements de la France de lutte contre le changement climatique d’ici 2030, il est urgent d’accélérer le rythme des projets si nous voulons progressivement réduire nos consommations énergétiques et verdir notre consommation de chaleur.   Revoir à la hausse la trajectoire du Fonds chaleur   Des mesures concrètes et efficaces doivent être mises en place rapidement pour s’assurer que ces objectifs soient atteints. Dans sa réponse la Fedene formule plusieurs propositions pour :

  • améliorer encore certains dispositifs existants (CEE, cumul des aides fonds chaleurs et CEE, CPE avec obligation de résultats, …) ;
  • revoir à la hausse la trajectoire du Fonds chaleur ;
  • créer de nouveaux outils pour faciliter le financement des projets de récupération de chaleur fatale industrielle (fonds de garantie chaleur fatale) ;
  • mieux valoriser le potentiel de chaleur de récupération des déchets ;
  • préciser la trajectoire de croissance des usages de la biomasse et établir un diagnostic partagé de l’usage de la biomasse, avec la mise en place d’un pilotage de l’évaluation des ressources et d’un suivi de son utilisation.

Pour mettre en œuvre rapidement l’ambition affichée dans la SFEC (Stratégie française énergie-climat), l’ensemble des entreprises réunies au sein de la Fedene attendent un engagement fort de la part du Gouvernement de publier au plus vite la nouvelle PPE et de lancer, sans attendre l’issue des débats législatifs, les mesures concrètes nécessaires. Chaleur froid, énergies renouvelables ET de récupération, c’est maintenant que cela se joue.

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