Nexcis, la filiale R&D d’EDF Energies Nouvelles, spécialisée dans les couches minces, serait en sursis. Selon l’intersyndicale de la société qui relaie une annonce de la maison mère, elle ne passerait même pas l’été avec une fermeture qui prendrait effet au 31 juillet prochain laissant 80 salariés sur le carreau. Et l’intersyndicale de dénoncer un gâchis cette filiale étant le fruit d’un investissement d’argent public de 6 ans à hauteur de 25 millions d’euros et de fonds propres EDF d’un montant de 35 millions d’euros.
Pourquoi ce désintérêt soudain d’EDF EN pour filiale de recherches qui consacre ses travaux à la technologie CIGSe2 (cuivre, galium, indium, séléniure) alors même que le produit serait proche de l’industrialisation avec la création d’emplois à la clé ? C’est un fait la situation du photovoltaïque actuelle n’est pas facile pour les start-up qui veulent se lancer sur le marché avec des technologies innovantes, compte tenu des prix des modules silicium sans cesse revus à la baisse.
« Il s’agit là de la fameuse vallée de la mort du processus de passage de la R&D au stade industriel. Cependant, il faut noter que Nexcis est à la pointe de la technologie sur le plan international. C’est une pépite de la recherche et de l’innovation française dans le domaine du photovoltaïque. Je pense que cette situation peut déboucher sur une nouvelle étape positive et permettre une phase de résilience. Il faut cependant faire vite et étudier toutes les possibilités possibles, en particulier au niveau national. Un processus de recherche de repreneur est d’ores et déjà engagé » confie un expert du secteur qui refuse toute fatalité.
Cette volonté de reprise s’appuie également sur la détermination des salariés qui représente une donnée fondamentale de la réussite future d’un plan de continuation de l’activité. L’intersyndicale a en effet fait savoir que les salariés mettront tout en Å“uvre afin de sauver leurs emplois et garantir l’avenir du site Nexcis-Rousset.