A Syracuse, Archimède mît au point des « miroirs ardents » pour incendier l’armada romaine qui encerclait le port. Cette référence s’est certainement imposée lorsque le groupe Enel a baptisé sa centrale solaire, de Priolo Gargallo près de Syracuse. Elle est en effet constituée d’environ 30 000 m² de miroirs paraboliques réfléchissant la lumière du soleil sur 5,4 kilomètres de tubes dans lesquels circule un fluide caloporteur. L’énergie thermique obtenue permet de produire de la vapeur alimentant les turbines de la centrale à cycle combiné gaz/vapeur du groupe à laquelle la centrale solaire est reliée.
Cette centrale solaire serait l’une des toutes premières au monde à utiliser des sels fondus composés par un mélange de nitrate de sodium et de potassium, comme fluide caloporteur. Ces sels fondus ont la propriété d’accumuler la chaleur durant un temps prolongé. Ils ouvrent aini la voie au sésame de tout énergéticien : Le stockage de l’énergie. Ils permettent ainsi de différer l’utilisation de l’énergie solaire et de l’étendre à la nuit ou sur des périodes de couverture nuageuse. «Nous dépasssons en cela la limite classique de cette source d’énergie renouvelable», explique les ingénieurs d’Enel. D’une de 5 MW, la centrale solaire offre l’opportunité d’éviter l’émission de 3 250 tonnes de CO2 par an en réduisant la consommation de gaz nécessaire à l’alimentation des turbines de la centrale à cycle combiné, dont la puissance est de 752 MW.
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