A l’occasion du Salon de la Maison 2013, le syndicat SORUN (Syndicat des Professionnels de l’Energie Solaire à La Réunion) réaffirme plus que jamais sa conviction que l’utilisation de l’énergie solaire sous toutes ses formes est un enjeu majeur pour le développement économique de l’île :
- Création d’emploi : le potentiel de création d’emploi est très important, sans surcoût pour la collectivité (car la production d’eau chaude et le photovoltaïque coutent moins cher que la production d’énergie équivalente d’origine fossile)
- Développement économique : la production d’électricité solaire est déjà largement compétitive. Son développement entrainera la baisse du coût de l’énergie et la réduction du déficit de notre balance commerciale
- Innovation : la croissance du marché du solaire provoquera immanquablement le développement de l’innovation : nouveaux produits, nouveaux marchés, nouveaux consommateurs
- Exportation : en s’appuyant sur un marché local porteur, les entreprises de la
Réunion pourront se déployer dans la zone où les besoins sont immenses.
Le syndicat SORUN, composé de 21 membres (entreprises de construction, d’exploitation et bureau d’études) représentant plus de 300 emplois directs et 300 emplois indirects souhaite participer activement aux choix énergétiques à venir dans le cadre du débat sur la Transition énergétique.
1/ Photovoltaïque
Depuis bientôt 3 ans, les professionnels du photovoltaïque à la Réunion sont contraints de ne travailler que sur un seul marché, celui du particulier soit l’équivalent d’un volume annuel d’1 MWc, correspondant à une baisse d’activité de 90% !
Le Syndicat SORUN, en cohérence avec les propositions des syndicats nationaux (SER et
ENERPLAN) propose de :
- Promouvoir l’autoconsommation : à la Réunion, contrairement à la Métropole, il n’existe pas de distributeur d’énergie renouvelable. Même Pays, même droits : chacun doit pouvoir « acheter » son énergie verte. L’autoconsommation financée par la CSPE (comme toute énergie produite localement fossile ou non) sera un excellent moyen pour :
o Financer une énergie moins chère que l’énergie fossile
o Sensibiliser les consommateurs à la maîtrise de sa consommation
o Réduire le coût de la CSPE qui a quadruplé en 10 ans (400 M€ en 2003 1 600 M€ en 2013 source CRE)
o Réduire le coût d’extension et de rénovation des réseaux de distribution.
- Promouvoir une énergie solaire non intermittente grâce au stockage : l’Etat a décidé de favoriser la production d’énergie éolienne par un nouveau tarif. A la Réunion, le développement de l’énergie éolienne est limité par les conditions de vent, le relief et l’urbanisation. Le photovoltaïque coûte moins cher que l’éolien, il faut donc le promouvoir. Dans un cadre plus maîtrisé (quotas annuels), avec du stockage, le photovoltaïque pourra se développer sans surcoût. En effet, le surcoût du stockage peut être limité en fonction des usages (lissage de la production, production en heure de pointe, stabilisation du réseau).
Avec un développement raisonné et encadré des centrales photovoltaïques réalisées par des professionnels compétents et responsables, ces mesures n’auront aucun surcoût pour la collectivité, seront créatrices d’emplois et de dynamique économique.
2/ Production d’eau chaude solaire
A la Réunion, 120 à 130 000 logements sont équipés de chauffe eau solaire, soit un taux d’équipement des ménages encore loin de la saturation (40% des maisons non encore équipées). Le marché du chauffe-eau solaire individuel (CESI) a connu une baisse sensible ces dernières années du fait du ralentissement de la construction de logements individuels.
L’obligation d’équipement pour toute construction neuve à permit le développement sur les logements collectifs mais cela ne compense la baisse sur le particulier. Les pouvoirs publics sont conscients qu’une dynamique nouvelle doit se mettre en place : campagne de communication, maintien des aides au CESI,
Les membres du syndicat SORUN souhaitent s’impliquer d’avantage en apportant son concours aux initiatives institutionnelles afin de favoriser le redémarrage des activités et la création de nouveaux emplois :
- Mise en oeuvre de cadres normatifs plus restrictifs afin de renforcer la qualité des équipements notamment pour les logements collectifs
- Clarification du cadre règlementaire afin de sécuriser les professionnels : crédit d’impôt, octroi de mer, TVA,
- Mise en Å“uvre d’une filière de récupération et de renouvellement de chauffe-eau anciens.