Le temps des vacances est passé. L’heure du retour aux affaires a sonné. La Covid-19 sème encore le trouble sur le plan sanitaire et les sourdes inquiétudes économiques font craindre une rentrée sociale agitée. L’humanité doit faire face pour relever ce double défi. Rien ne sert pour autant de céder à l’abattement. Il existe quelques motifs d’espérance pour une reprise de l’activité respectueuse des valeurs fondamentales qui font le ciment des démocraties : la création d’emplois locaux, le retour aux circuits-courts et à la proximité, le respect de l’environnement, la lutte contre les changements climatiques devenue en quelques années l’une des préoccupations principales des citoyens européens …
Les politiques ont pris conscience des bouleversements sociétaux qui secouent la planète, tant la crise de la Covid s’est révélé un accélérateur des tendances fortes qui commençaient à éclore. Partout, et l’Europe en est un fer de lance avec son Green Deal, la relance économique se pare de vert. Fin juillet, le ministre des Finances Bruno Le Maire annonçait que le plan de relance de 100 milliard d’euros qui sera dévoilé dans quelques jours, suite au report annoncé samedi pour résurgence de crise sanitaire, consacrerait 30 milliards d’euros à la transition énergétique. Autour de trois secteurs « prioritaires : la rénovation énergétique, les transports et l’énergie.
Lors d’une interview au JDD, Bruno Le Maire confirmait d’ailleurs que son gouvernement allait veiller « à ce que toutes les décisions de relance favorisent un nouveau modèle de croissance fondé sur la décarbonation, la sobriété énergétique et les innovations vertes ». On ose y croire, au-delà de simples velléités. Dans ce contexte, l’énergie solaire peut constituer un pilier de la relance. Son déploiement accéléré pour répondre aux objectifs bas carbone du pays est rendu possible par sa facilité d’intégration dans les territoires ruraux ou urbains, son impact positif sur les changements climatiques, sa vocation sociale en autoconsommation collective avec des initiatives comme Sol Solidaire, sa compétitivité économique et son fort potentiel de création d’emplois locaux. Justement côté création d’emplois, la relance verte « sur le long terme, ça se chiffre en centaine de milliers partout dans nos territoires », assure Bruno Le Maire.
Selon le locataire de Bercy, « pour que la transition écologique soit acceptée par tous les Français, elle doit créer des emplois. Nous allons donc engager un processus de formation pour que nos choix de nouvelles filières industrielles se traduisent par de nouveaux emplois ». Et le projet estival lancé par l’alliance Voltec/Systovi pour la création d’une usine d’un GW de capacité de production confirme justement que le solaire peut également être synonyme d’emplois industriels en lien étroit avec la relance verte.
Dernier point et non des moindres. L’apport des énergies renouvelables lors de la crise sanitaire a été loin d’être négligeable. Comme le rappelle Jean-François Petit, directeur général de RES, dans une interview donnée cet été à Environnement Magazine : « La Covid a révélé la résilience des énergies renouvelables (EnR). Avec un taux moyen de production de 25 à 30% de la consommation énergétique pendant le confinement et 35% en moyenne le 29 mars avec un pic de 45% à la mi journée, les EnR ont prouvé toute leur capacité à couvrir une part importante des besoins énergétiques du pays. Un test grandeur nature qui démontre, à ceux qui en doutent encore, que ces énergies ont aujourd’hui toute leur raison d’être dans le paysage énergétique français ». Autant d’arguments factuels et concrets qui poussent à l’optimisme et au volontarisme vert !