Que dire ! Navrant, désespérant inepte. Dans le Projet de Loi de Finances 2018, le député rapporteur Joël Giraud a estimé, sans aucune explication, que la chaleur solaire ne devait pas être considérée comme une énergie renouvelable. On se pince pour y croire. Cela me rappelle le professeur de physique de mon fils qui serinait à ces élèves que l’énergie solaire n’était en rien une énergie renouvelable car la mort du soleil était programmée dans 4,5 milliards d’année. Un temps de retour sur investissement à 4 milliards d’années ça vous parle.
Et que dire de Nicoletta qui chantait déjà la mort du soleil en 1970, voix de Cassandre qui résonne dans la tête du député Giraud. Un jour le soleil s’éteindra mais comme l’a si joliment écrit Ernest Hemingway « Le soleil se lève aussi » et tous les matins dans la course folle des planètes et pour quelques milliards d’années encore.
Pour Joël Giraud pourtant, le solaire thermique n’est pas une énergie renouvelable. De quoi accabler la chaleur solaire d’un taux de TVA plein pot à 20% et de finir d’achever le malade par un petit calcul fiscal de coin de table vu par le petit bout de la lorgnette.
Le solaire thermique est aujourd’hui en effet en France en pleine période de résilience après des années d’errance. La filière s’est peu à peu restructurée et semble repartir du bon pied notamment avec l’apport des réseaux de chaleur. C’est dans ce bon pied que Joël Giraud désire tirer une balle. Autour de cet argument spécieux qui voudrait que la chaleur solaire ne soit en rien renouvelable. Sur fond d’éclipse solaire éternelle. Qu’il est loin le siècle des lumières !